mercredi 10 avril 2024

Rando Lésinoise

Enfin du beau temps pour une rando à la journée, on n'a pas lésiné sur les kilomètres à LESIGNY (23 km dans les pieds et 352 mètres de dénivelé positif dans les mollets). Les chemins sont bien égouttés mais les imprévus, ce sont les gués ? passerelle ou pas passerelle ? si passerelle... dans quel état ? pas question de revenir en arrière, il faut avancer....


Depuis la Seconde Guerre Mondiale, l'histoire de Bibiche est étroitement liée à celle du village de Lésigny, à tel point que les deux communes sont jumelées. Lorsque la guerre a été déclarée en septembre 1939, le village de Lésigny a reçu ordre de procéder à l'évacuation. Les habitants ont mis 4 ou 5 jours à arriver là-bas. A la fin, lorsque le choix leur a été laissé de rentrer ou de rester, environ la moitié des habitants sont retournés à Bibiche.


Ne vous y trompez pas, il y a très peu de chances que vous croisiez une biche à Bibiche, en Moselle. D'ailleurs, le nom du village vient d'un tout autre animal.... Il est difficile de placer ce village sur une carte de prime abord, tant il semble impossible de déterminer l'étymologie ou l'origine géographique du nom. Si le nom prête automatiquement à sourire, en revanche, peu de personnes savent réellement comment le village est devenu Bibiche. Selon le maire de la commune, Mr Weistroffer, le nom provient du cours d'eau nommé "Bibeschbach", devenu "ruisseau de Bibiche" avec le temps. Il raconte une anecdote liée à l'histoire du village : "on dit qu'il y avait une infirmière qui habitait le village et qui donnait du blé à ses poules en faisant "bi-bi-bi-bi-bi". Et quand le coq arrivait, elle les faisait taire. Son prédécesseur (2008-2020), Mr Gérardon, a une autre explication : "le nom du village a beaucoup évolué au fil du temps mais tout part de la racine Biber, qui signifie castor en allemand", analyse-t-il. Cela voudrait dire que Bibiche signifie au départ "le village castor". 27 transformations du nom ont été enregistrées depuis l'an 1024. Au XVIème siècle, le nom commence à se rapprocher de celui qu'on connaît aujourd'hui (Biberchen/Biverschen puis Bibechen), puis poursuit sa mue avec Bibichen (1606), Bibuche (1725), Bibisch (1726), Bibische (1732) et Bibiche-la-Grande en 1779. Sa dernière modification remonte à la seconde annexion allemande lors de la Seconde Guerre Mondiale : "Bibisch" (1871) est alors devenue "Biwersheim" en 1940.  
Forcément, un nom comme celui de Bibiche interpelle. Le maire actuel assure : "on s'est fait voler le panneau plusieurs fois", ils seront désormais soudés. 




















Le pique-nique devant la cave

Originale la porte !

Le président inaugure ses nouvelles Hoka, il a une petite peau tendre !







Pour toi Jean-Claude, d'après toi, c'est quoi ?


Nous arrivons dans le joli village de Mairé....
Méré, Mairé, ou Mairé-le-Gaulier... le village fut connu sous différentes appellations au cours des siècles. Son origine est incertaine. Une hypothèse parmi d'autres : on trouve la forme "Mairiacum" dans des documents latins. Le suffixe "acum" indique un lieu occupé pendant l'antiquité, peut-être le domaine d'un gallo-romain, probablement appelé Marius ou Matrius. Charmant petit village situé au bord de la rivière "Creuse", frontière naturelle avec l'Indre-et-Loire, Mairé s'étend sur plus de 2 000 hectares en partie occupés par la Forêt de la Groie.


Maison du XVIème siècle où vécurent Joséphine et Célestin Duvert -maçon à Mairé entre 1885 et 1953


L'église Saint-Sylvain date du XIIème siècle. Elle a été restaurée en 1885 grâce au mécénat de Mr Ludovic Véneau qui a également offert une seconde cloche en 1911 baptisée "Michel-Germaine". Elle sonne le "sol" et pèse 520 kg. La refonte de la première cloche, qui était cassée, avait été payée par les paroissiens. Elle sonne le "si" et pèse 250 kg. 


La maison du passeur où Mr et Mme Glain tenaient un café
Cette maison semble dater de la seconde moitié du XIXème siècle

Mr Glain faisait également office de coiffeur et de barbier. Il était également sacristain. De plus, il avait la fonction de passeur : il faisait traverser la Creuse en barque pour toute personne désirant aller à Barrou sur l'autre rive. Les personnes criaient "au bateau !! au bateau !!" et Mr Glain arrivait pour l'embarquement. Il pêchait et vendait des anguilles. Sa sœur Almaïde, couturière, qui vivait avec eux était oblate (*) des dominicaines. Elle fut enterrée avec son habit de religieuse. 
(*) Depuis la fin de l'antiquité, et encore dans le catholicisme actuel, un oblat (du latin oblatus (offert) et oblatio (don)) est un laïc qui est donné ou se donne à un monastère qui l'accueille, pour lui permettre de vivre certains aspects de la vie et de la spiritualité monastique.

La maison à "balet" du XVIIème siècle - Seule maison à "balet" conservée à Mairé
Beaucoup d'autres aux alentours ont disparu

C'est un type de maison traditionnelle, représentative d'une architecture paysanne ou villageoise que l'on rencontre en particulier, en Charentes, Dordogne, Lot, Bretagne, Occitanie... L'escalier extérieur qui la dessert est très généralement constitué de pierres ou moellons calcaires noyés dans un épais mortier, avec parfois de la pierre taillée dans les angles et autour des ouvertures. L'habitation était à l'étage, le rez-de-chaussée étant réservé à l'étable, aux occupations agricoles, aux ateliers ou aux celliers. Sous le balet, pouvaient se trouver des loges à cochons et sur le palier se trouvait parfois un évier en pierre.
Dans le marais vendéen, l'appellation "balet" désigne un petit hangar attenant à la maison où on rangeait le foin. Le terme "balet" peut désigner indifféremment l'auvent, l'avancée de toit ou la galerie couverte donnant accès à la porte d'entrée. Selon Charles du Cange, linguiste du XVIIème siècle, le terme "balet" a une forme latine : baletum qui désigne un auvent ou une galerie. Ce qui ne sous-entend pas que baletum soit le terme d'origine puisqu'il pourrait être la forme latinisée du mot balet préexistant. 
Gilles Ménage (grammairien), dans son dictionnaire étymologique de 1650 écrit : "Ce pourrait bien être un mot de province. Mais d'où vient-il ? Peut-être balet en ce sens signifie-t-il proprement ce petit toit qui règne le long d'un tripot pour y recevoir des bales (pellicule qui enveloppe les graines de graminées)". Ici le terme tripot doit être pris avec son sens d'autrefois, à savoir un lieu couvert où se pratiquait le jeu de paume. 





Anne, c'était mieux que la passerelle derrière toi !


mercredi 3 avril 2024

A Bourg-Archambaullt

 Votre rando à Bourg-Archambault...

De l'eau, toujours de l'eau et... les premières fleurs de printemps