Un grand merci au Club de marche nordique en Brenne qui nous a proposé une balade au sein de la réserve zoologique de la Haute-Touche, spécialement ouverte pour cette journée. Un parcours d'une quinzaine de kilomètres a été largement agrémenté de ravitaillements. Dès le matin, au cœur de la réserve, un maître-soigneur nous a conté la vie des babouins puis notre balade s'est prolongée jusqu'à Azay-le-Ferron pour un pique-nique pantagruélique...
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Le café d'accueil |
171 participants se sont inscrits |
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Gilbert se croit parti à la messe avec ses petites baskets et la chemise blanche qu'on ne voit pas |
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La grue de paradis |
Les plumes du mérite : les plumes des ailes sont si longues qu'elles touchent le sol ! Dans la culture zoulou, seuls les rois avaient le droit d'en porter sur leur coiffe. Chez les Zhosa, peuple de la côte Est de l'Afrique du Sud, un homme brave et méritant ou un guerrier valeureux se voyait décoré de plumes par le chef de la tribu.
Poisons et ligne haute-tension : les grues suivent fréquemment les troupeaux. A l'urbanisation, l'assèchement des marécages, l'exploitation agricole s'ajoutent d'autres menaces qui touchent particulièrement les grues de paradis : empoisonnements volontaires ou aux pesticides et collisions avec des lignes haute-tension installées près des sites de nidification ou de nourrissage.
Sous haute-surveillance : avec une population estimée entre 25 000 et 45 000, l'espèce est menacée. Tous les moyens sont mis en œuvre pour la sauver : protection légale, meilleure gestion du milieu, réduction des pesticides, programme d'élevage en captivité...
Porc-épic à crète |
Qui s'y frotte s'y pique : à la naissance, les piquants des nouveau-nés sont encore courts et mous (tant mieux pour maman !). Ces poils modifiés ne durciront qu'au bout de 15 jours et les jeunes, alors moins vulnérables, pourront enfin mettre le nez hors du terrier. En cas de danger, le porc-épic redresse ses piquants, grogne, frappe le sol, fait vibrer sa queue qui émet un bruit de crécelle, puis avance à reculons vers l'agresseur. Les "banderilles" peuvent transpercer la peau et y rester, accrochées, entraînant des infections parfois mortelles. Rares sont les prédateurs qui osent s'approcher.
Mâchouilleur : comme chez tous les rongeurs, les incisives poussent continuellement et doivent être usées constamment. Il n'est pas rare de trouver, à l'entrée du terrier, des os rongés qui apportent le calcium nécessaire à leur organisme. Destructeur de cultures : les agriculteurs pourchassent ces gros rongeurs qui détruisent les cultures en déterrant les bulbes, les carottes, les pommes-de-terre....
Les pélicans frisés |
Symbole d'amour et de sacrifice : voyant les jeunes fouiller dans la gorge de leurs parents et en tirer des morceaux de poissons sanglants, l'homme a pu penser que l'adulte offrait sa propre chair à sa progéniture... Le pélican est ainsi devenu le symbole poétique de l'amour parental et du sacrifice ! En fait, les jeunes sont nourris par régurgitation d'une bouillie de poisson qu'ils doivent aller piocher dans la gorge d'un des parents.
Cohabitation houleuse : les colonies de pélicans n'ont jamais été appréciées des pêcheurs qui les ont longtemps persécutées. Pollution, empoisonnement par les pesticides, expansion de l'agriculture, ou encore exploitation des roseaux obligeant les pélicans à quitter leur site de nidification sont des nouvelles menaces et de nombreuses populations sont en déclin.
Le babouin de Guinée |
Politique sociale : le toilettage, outre son rôle de "nettoyage", permet de consolider les liens affectifs entre babouins. Ils se toilettent d'autant plus souvent qu'ils s'apprécient jusqu'à former de véritables groupes de toilettage.
Parfois indésirables... les babouins de la Haute-Touche font partie des derniers babouins de Casamance, au sud du Sénégal. Se nourrissant volontiers de graines et de racines, ils représentent un fléau pour les champs cultivés. Les cultivateurs chassent donc ces dévastateurs de plantations.
Fonder un groupe : les membres fondateurs de ce groupe proviennent d'une troupe plus importante originaire du Parc zoologique de Paris. Une étude comportementale s'appuyant sur des critères de sélection très rigoureux reposant sur l'intensité des liens sociaux au sein des groupes de toilettage a permis de ne pas perturber la structure d'origine tout en constituant, à la Haute-Touche, un groupe socialement stable.
Dans les parcs : les babouins se reproduisent très bien en parcs zoologiques et, pour éviter un trop fort taux de consanguinité, une liste internationale de tous les individus et de leurs liens de parenté est tenu à jour.
Les babouins de Guinée passent la nuit en troupes de 40 à 100 individus, à l'abri des prédateurs, dans les arbres ou sur un promontoire rocheux. La journée, ils se divisent en petits groupes (harem) et descendent au sol chercher la nourriture. Ils se nourrissent volontiers dans les champs et sont souvent chassés ou empoisonnés par les cultivateurs.
Organisation d'une dynastie : une hiérarchie très stricte régit les groupes. Un mâle dirige 1 à 4 femelles avec leurs petits. Lui-même possède un rang au sein des différents mâles. On observe ainsi, dans les rassemblements de groupes, des interactions sociales extrêmement complexes. Une jeune femelle pourra rester dans le clan et occupera plus tard la place sociale de sa mère. A sa maturité sexuelle, un mâle devra, lui, quitter ses parents pour rejoindre un autre groupe.
Mimiques en tout genre : en plus d'un large répertoire de cris, il communique avec ses congénères par des clignements d'yeux, des mouvements d'oreilles et de lèvres, des bâillements, des regards fixes....
Le vautour fauve |
Naissance hivernale : les couples se forment pour la vie. Accouplement, ponte et éclosion ont lieu en hiver. Ensemble, les parents bâtissent un nid de branchages sur une paroi rocheuse à l'abri des prédateurs. Plusieurs fois par jour, ils régurgitent de la nourriture à leur unique oisillon. Celui-ci s'élancera pour son premier vol vers 4 mois.
Réintroduction réussie : victime d'une mauvaise réputation non justifiée, les populations de vautours fauves ont régressé au point de disparaître dans certaines régions. Des programmes de protection ont été mis en place depuis une trentaine d'années en France dans les Cévennes et les Alpes. Sur tout le territoire, on compte désormais plus de 850 couples nicheurs sont environ 600 dans les Pyrénées.
Planeur infatigable : les vautours prennent leur envol en fin de matinée quand les courants ascendants d'air chaud leur permettent de s'élever rapidement tout en économisant leur énergie. Ils planent ensuite de longs moments surveillant sans cesse leur immense territoire. Grace à leur champ de vision très large et leur vue perçante, ils peuvent repérer une carcasse à une altitude de 3 000 mètres.
Précieux nettoyeur : les pattes du vautour sont adaptées à la marche et leurs serres ne sont ni assez puissantes, ni assez acérées pour attraper des animaux vivants. Il peut jeûner longtemps mais lorsqu'il trouve à manger, plongeant son cou recouvert d'un fin duvet dans les entrailles d'une carcasse, il se gave jusqu'à avoir parfois du mal à décoller.
La hyène rayée |
Le charognard ultime : bien qu'on la rencontre dans de nombreux pays, la hyène rayée reste la moins bien connue et la plus solitaire des 4 espèces de hyènes. Préférant une activité nocturne ou crépusculaire, elle se réfugie le jour sous un buisson ou dans la tanière d'un petit animal. Chassant parfois de petites proies, elle préfère se nourrir de carcasses laissées par les gros prédateurs. Evitant les autres charognards qui se servent les premiers, elle se contente d'une nourriture maigre. Ses mâchoires puissantes lui permettent de broyer les os les plus durs, tout comme les carapaces : après elle, "plus de traces"...
Territoriale mais tolérante : elle délimite son territoire, autour de sa tanière, par les secrétions de ses glandes anales mais elle semble peu agressive envers ses congénères. Des rassemblements de plusieurs individus autour d'une carcasse sont d'ailleurs assez fréquents. Elle communique par des cris, moins variés cependant que ceux de la hyène tachetées, et en redressant les poils de sa crinière afin de paraître plus impressionnante.
Le marabout d'Afrique |
Une mauvaise réputation : moins élégant que sa cousine la cigogne, le marabout s'associe régulièrement aux vautours pour faire disparaître les cadavres. Sa tête et son cou déplumés lui permettent de fouiller les carcasses sans se salir ! Ce charognard se rencontre fréquemment à l'affût du moindre déchet près des villages, des décharges ou des abattoirs et peut à l'occasion chasser de petites proies.
Excellent planeur ! à cause de son poids, le marabout adopte le vol plané, plus économique en énergie, et utilise les courants d'air chaud pour s'élever dans les airs. Comme les hérons, il vole les pattes tendues et cou replié. Chez les adultes, la longue poche gulaire qui se gonfle en signe de dominance sert également à la thermorégulation.
Un sage casanier : les marabouts nichent dans les arbres, près des points d'eau, en colonies assez vastes, souvent associés aux pélicans. Le mâle choisit un site, le défend et attend une femelle à proximité du nid grossier, souvent rénové d'une année sur l'autre. Les deux parents se relaient pour couver et régurgiter la nourriture à leurs petits.
Le flamand rose |
Crèches pour jeunes : les couples construisent, proches les uns des autres, des nids de boue coniques d'une trentaine de centimètres de haut, sur des lacs salés, dont l'alcalinité très élevée éloigne les prédateurs. Dans une promiscuité bruyante, chaque parent couve alternativement, nourri alors par le partenaire "libéré", Les petits quittent le nid vers 10 jours et se réunissent en immenses crèches où les adultes reconnaissent leur jeune grâce à ses cris et le nourrissent d'un "lait" qu'ils régurgitent.
Un bec filtreur : le bec, droit à la naissance, va progressivement s'incurver afin de pouvoir racler les fonds marécageux. La langue sert de piston pour aspirer l'eau et la boue puis, à l'intérieur du bec, des lamelles cornées filtrent les petits invertébrés, les mollusques, les algues.....
Pourquoi rose ? la nourriture principale des flamands : une petite crevette, "l'Artemia salina", contient du carotène, pigment responsable de leur coloration. Ainsi, le jeune, gris à la naissance, puis blanc, deviendra rose en se nourrissant de ces" aliments colorants".
Des menaces grandissantes : la langue des flamands constituait, aux dires des Romains, un mets exquis ! Ses plumes, très prisées comme ornement, entraînaient aussi une chasse abusive...Aujourd'hui, ils sont victimes d'empoisonnements aux métaux lourds et aux pesticides qui polluent les lacs où ils se nourrissent et se reproduisent. A cela s'ajoute le développement des activités humaines et les aménagements hydroélectriques.
Trop de sel ! en 1962, une colonie de flamands nidifie dans les eaux très salées du lac Magadi (Kenya). Les fortes chaleurs provoquent, par évaporation, des concentrations de sels importantes adhérant comme des bandes de plâtres sur le corps des 800 000 poussins de l'année. Des ornithologues et de nombreuses associations sauvèrent la moitié d'entre eux en les transportant après nettoyage dans des marais plus doux.
A l'abri chez nous ? la Camargue est le principal lieu permanent de reproduction du flamand en France. Une grande partie de ces oiseaux migre pendant la mauvaise saison en direction de l'Afrique. Pour les étudier dans leurs déplacements et mieux comprendre leur biologie, le Muséum national d'Histoire naturelle bague et répertorie les jeunes.
La cigogne blanche |
Un nid géant : les cigognes nichent en petites colonies, communiquant entre elles par des claquements de bec caractéristiques. Toujours en hauteur et à découvert, le nid est construit à la cime d'un arbre, sur un pylône, un toit ou une cheminée. Le mâle arrive sur le site de nidification avant la femelle, consolide et agrandit un nid existant qui pourra atteindre 2 mètres de diamètre et peser plus de 500 kg ! Quand la femelle le rejoint, elle rend plus confortable le centre du nid avec des feuilles et des herbes. La couvaison commence dès le premier œuf pondu, les éclosions sont ainsi décalées. Les deux parents nourrissent les jeunes par régurgitation de vers et d'insectes dans le fond du nid. La croissance est rapide : à 10 semaines, les cigogneaux commencent à voler puis quittent progressivement le nid. Ils rejoindront leurs aînés pour effectuer ensemble leur première migration vers le sud. La plupart d'entre eux y séjournent une année avant de retourner sur les sites de nidifications.
Chemins détournés : pour la cigogne, remarquable planeur, le plus court chemin n'est pas forcément la ligne droite ! En effet, au-dessus de la Méditerranée, il n'y a pas de courants ascendants d'air chaud, les routes de migration entre l'Europe et l'Afrique passent donc soit par l'Espagne, soit par la Turquie.
Le gris du Gabon |
Quel bavard ! cris d'appel, d'alarme, de contact, de reconnaissance, les gris du Gabon, appelés également "jaco", sont très bruyants et sont capables d'imiter d'autres animaux.
Un couple uni : les couples de perroquets gris du Gabon sont très fidèles. Ils vivent au sein d'une colonie pouvant réunir une centaine d'individus. La femelle pond dans un trou d'arbre, le mâle montant la garde et venant la nourrir pendant toute la couvaison.
Victime de son talent : bien que localement relativement abondant, il est menacé par la déforestation et surtout par le trafic d'animaux. C'est l'un des oiseaux de volière le plus apprécié pour son don d'imitation et pour sa longévité exceptionnelle pouvant atteindre 60 ans. Chaque année, 20 % de la population serait ainsi exportée illégalement vers l'Europe, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis.
L'oryx beisa |
Mieux que le chameau ? animal parfaitement adapté à la vie dans le désert, l'oryx beisa boit peu et se contente de l'eau contenue dans les plantes grasses. Plusieurs adaptations lui permettent d'économiser son eau corporelle : des urines concentrées et peu abondantes (son système digestif récupère une grande partie de l'eau), une température interne qui varie afin de réduire la transpiration (le jour, elle peut atteindre 46.5°, la nuit il libère de la chaleur).
Un cousin austral : l'oryx beisa peut être confondu avec le gemsbok, un oryx d'Afrique australe, qui, comme lui, vit dans les déserts. Ce dernier se distingue par ses cornes en V, ses oreilles plus rondes, sa large bande noire séparant le flanc du ventre et ses plages noires sur la croupe et le haut des pattes.
Le cabiai ou capybara |
L'eau est son élément : le cabiai est adapté à une vie semi-aquatique : les pattes sont palmées ; seuls les narines, les yeux et les oreilles demeurent visibles quand il remonte respirer en surface. Il peut rester immergé 5 minutes. Même l'accouplement a lieu dans l'eau ! il y passe tellement de temps qu'au Venezuela, on le considérait comme un poisson... afin de pouvoir en manger durant le Carême.
Des jeunes choyés : dès la naissance, les nouveau-nés se regroupent en crèche et ne s'éloignent jamais les uns des autres. Les femelles les surveillent et se laissent téter par n'importe quel jeune.
Cochon d'Inde géant : le plus gros rongeur du monde tire son nom d'un mot indien guarani "capybara" qui signifie "seigneur des herbes". Il est élevé pour sa chair, sa peau et sa graisse utilisée en pharmacopée et chassé là où les populations sauvages entrent en compétition avec le bétail.
Le loup de Mackenzie |
Vie de meute : les loups vivent en meutes hiérarchisées sous l'autorité d'un couple dominant, le seul à se reproduire. Chaque individu joue un rôle déterminé : chasse, marquage du territoire, surveillance des jeunes. La louve met bas dans une tanière surveillée par le clan. Elle enterre de la nourriture à proximité, et au moindre danger, déménage sa progéniture.
Chasse collective : opportunistes, les loups se font charognards ou chassent de petites proies lorsque c'est nécessaire. Pour capturer de plus grosses proies, ils chassent en meute en pistant leur victime. Quand, fatiguée, elle fait face, il l'a terrasse en l'attaquant simultanément au museau et à la croupe. Les dominants seront les premiers à se servir suivi du reste de la meute par ordre de hiérarchie....
Le tigre de Sumatra |
140 kg : le plus petit des tigres ! il se distingue des autres espèces par un pelage plus foncé, des rayures plus serrées et des favoris blancs uniques chez les tigres. Ses proches parents de même taille, les tigres de Bali et de Java, disparurent respectivement vers 1940 et 1980. Comme la majorité des félins, c'est un solitaire qui règne sur un territoire dont la superficie dépend de l'abondance des proies. Il chasse à l'affût, ses rayures lui permettant de se camoufler dans la végétation.
En voie d'extinction : il ne resterait qu'environ 500 individus à l'état sauvage, dont 400 dans des réserves et des parcs nationaux. En plus du trafic et du braconnage, il subit de plein fouet l'accroissement important de la population humaine. En développant ses activités d'élevage, d'agriculture et industrielles, l'Homme dégrade l'environnement et détruit des parcelles forestières entières, isolant ainsi les populations de tigres.
Notre visite dans le parc de la Haute-Touche est terminée pour ce début de matinée, nous nous dirigeons vers Azay-le-Ferron.... mais nous reviendrons !
Ce premier ravitaillement va nous rassasier jusqu'au repas de midi |
Le buffet d'entrées pour le repas de midi |
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Boudins et ventrèche |
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Le fromage |
Dominique n'a pas envie qu'on lui pique son assiette |
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Il faut retourner récupérer les voitures à la Haute-Touche |
La grue de Mandchourie |
Un des plus grands oiseaux volants : appelée également grue du Japon, elle a la particularité d'être plus aquatique que les autres espèces de grues et fréquente des eaux plus profondes. Lors de la nidification et de la migration, elle consomme davantage de proies animales, plus riches en protéines.
Symbole d'immortalité et de fidélité : au Japon et en Corée, elle est symbole de longévité, de pureté, d'immortalité, de chance, de fidélité et de paix. Elle y a été dessinée par de nombreux peintres à travers les siècles, et est même représentée sur des billets de banque ! Maîtres du kung-fu et danseurs traditionnels se sont inspirés de sa démarche et de sa parade nuptiale.
Le markhor |
En persan, markhor signifie "mangeur de serpent", or cette grande chèvre est herbivore ! Mais en tadjik (Iran), le nom fait référence à la forme spiralée des cornes qui évoque le corps d'un serpent.
Toujours chassé : le markhor est chassé pour sa viande et ses magnifiques cornes. Les fréquents conflits armés menacent son habitat. Au Pakistan où il est l'animal national, on encourage les populations locales à le protéger. Quelques autorisations de chasse peuvent être vendues très chères !
Une sous-espèce en sursis ! parmi les 3 sous-espèces, celle présentée ici est la seule que l'on trouve au parc zoologique. Avec moins de 700 individus dans la nature, elle est aussi la plus menacée. Afin d'augmenter le cheptel, il faut rapidement développer les projets de conservation sur le terrain, complété par les études sur la génétique et la reproduction que réalise notamment l'équipe de recherche de la Haute-Touche.
Le muntjac de Reeves |
Cerf primitif et aboyeur : le mâle a gardé un caractère primitif : deux bois courts portés par un pivot très long et d'importantes canines utiles au combat pour l'accès aux femelles. Doté de larmiers importants, il marque tous les supports qu'il trouve sur son territoire. Quand il est menacé, le muntjac émet des cris ressemblant à un aboiement, d'où son autre nom : "cert-aboyeur". Il prévient ainsi d'éventuels congénères et les autres espèces de cervidés.
Un cerf asiatique en Europe : des muntjacs de Reeves, introduits en Angleterre pour peupler le parc de l'Abbaye de Woburn, s'échappèrent à la fin du 19ème siècle. Rejoint par des individus échappés d'autres parc ou introduits délibérément, ce petit cerf asiatique s'installe au centre et au sud de l'île, puis colonise le Pays de Galles... N'ayant pas de prédateurs, hormis les renards qui peuvent s'attaquer aux faons, le chasser est autorisé pour permettre la régulation des populations.
Le petit panda ou panda roux |
Le seul de sa famille : le petit panda ou panda roux, a successivement été classé avec les ratons-laveurs puis, comme le panda géant, avec les ours. Les recherches en génétique moléculaire ont montré qu'il était le seul représentant de sa famille.
"Bambouvore" : l'essentiel de son alimentation est composée de pousses de bambou, plus faciles à digérer que les feuilles. Comme le panda géant, il peut les saisir grâce à un "faux-pouce" qui est un os du poignet très développé.
Un territoire restreint : la déforestation reste la plus grande menace : en fragmentant le territoire, elle isole les populations, ce qui augmente le risque de consanguinité. De nombreux parcs zoologiques à travers le monde participent aux plans d'élevage et les naissances y sont fréquentes.
La grue de Mandchourie observe ses 2 œufs |
Le bouquetin de Nubie |
Le bouquetin de Nubie est le seul bouquetin à supporter les températures extrêmes du désert mais il a besoin de boire tous les jours. On le trouve à toutes les altitudes, du niveau de la mer à 3000 mètres en montagne. Il se nourrit à l'aube et au crépuscule, se reposant le reste de la journée à l'ombre d'un buisson ou d'un surplomb rocheux. Pour boire ou pour brouter, il s'agenouille souvent, ce qui provoque des callosités sur les "genoux".
Une tête bien armée : en surplomb sur les crêtes, les mâles, guère territoriaux, restent souvent à l'écart des femelles. Lors du rut, pour conquérir les femelles, ils s'affrontent en se repoussant de leurs cornes massives, mesurant jusqu'à 1.20 mètre. Ils en oublient de s'alimenter ! Les nouveau-nés, protégés par leur mère, restent quelques temps cachés avant de rejoindre le reste du troupeau.
Chèvre anglo-nubienne (celle aux grandes oreilles) et chèvre du Sénégal (petite chèvre blanche qui repart à gauche) |
La chèvre anglo-nubienne : créée il y a plus de 150 ans en Grande-Bretagne, cette race de chèvre est issue de croisements entre des chèvres importées d'Inde et d'Afrique avec des chèvres laitières anglaises.
Un physique atypique : qu'elles portent des cornes ou non, les chèvres anglo-nubiennes ont toutes de longues oreilles pendantes au rôle thermorégulateur. Leurs robes sont variées : blanche, noire, rouge, grise, unie, à taches ou à marbrures...
Un lait de qualité : si elles donnent moins de lait qu'une autre race laitière, ce lait a la particularité d'être plus riche en matières grasses et en protéines, recherché en fromagerie. Autre avantage : il est produit toute l'année.
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La chèvre du Sénégal : une chèvre africaine originaire d'Afrique de l'ouest, la chèvre naine est élevée pour son lait et sa viande. En Europe, elle est même devenue un animal d'agrément. Comme toutes les chèvres domestiques, elle descend de la chèvre aegagre qui vit encore en Crète et de la Turquie au Pakistan. Acrobate née, elle est capable, grâce à ses pattes courtes et musclées, de grimper dans les arbres. Rustique, elle demande peu de soins, peut se contenter de végétaux peu nutritifs et rester plusieurs jours sans boire. Mais attention ! Une chèvre dans votre jardin peut rapidement devenir destructrice pour vos parterres de fleurs....
Une présence à surveiller : la domestication de la chèvre commence il y a environ 10 000 ans au Moyen-Orient ! De nos jours, les troupeaux de plus en plus nombreux détruisent peu à peu les environnements naturels en pâturant, ne laissant plus assez de ressources alimentaires aux ongulés sauvages. Ils peuvent également leur transmettre nombre de maladies.
Le wallaby de Bennett |
Fœtus migrateur : après une courte gestation, le fœtus, sans poil et pas plus gros qu'une fève, sort de l'utérus puis rampe dans la fourrure de sa mère jusqu'à la poche marsupiale (marsupium) dans laquelle il tombe. Il s'accrochera à une tétine pendant plusieurs mois pour achever son développement.
Chaises musicales : la mère peut élever trois générations en même temps : un nouveau-né "fixé" à l'une des deux mamelles, un plus âgé vivant hors de la poche, qui commence à brouter tout en venant téter encore la deuxième mamelle ; mais elle possède aussi la faculté de "stocker" un embryon dans son utérus. Les deux mamelles produisent un lait à la composition différente. Au sevrage de son grand frère, le plus jeune change de mamelle et l'embryon en attente "naît" à son tour et vient se "fixer" à la dernière mamelle libérée.
Monté sur ressorts : kangourous et wallabies dépensent moins d'énergie à sauter qu'à marcher sur 4 pattes : tendons et ligaments agissent comme des ressorts et leur queue musclée sert de balancier. En cas de danger, les wallabies peuvent faire des sauts de 6 mètres de long.
Le coati roux |
Ce petit carnivore apparenté au raton laveur se déplace avec agilité de branche en branche, sa longue queue servant de balancier et ses fortes griffes assurant des prises solides. Quand il descend au sol, c'est pour fouiller la terre et la litière avec son long nez mobile à la recherche de scarabées, de fourmis, d'araignées, de scorpions....
Une cabane dans les arbres : la saison de reproduction a lieu quand la disponibilité en fruits est la plus élevée et varie selon les régions. Quelques jours avant la mise bas, les femelles s'éloignent pour construire de véritables nids faits de brindilles et de lianes entrelacées, semblables à des nids d'oiseaux. Cinq à six semaines plus tard, elles réintègreront le groupe accompagnées de leur progéniture.
Le nandou |
Un cousin de l'autruche : trop lourd et sans bréchet, le plus gros oiseau américain ne peut pas voler mais il court jusqu'à 65 km/h pour échapper à ses prédateurs, utilisant ses ailes atrophiées comme balancier.
Un papa poule : le mâle s'accouple avec plusieurs femelles (jusqu'à 12 !) qui pondront leurs œufs dans un même nid avant d'en être chassées ! Qu'importe, elles partiront chercher un nouveau partenaire... Pendant ce temps, le mâle couve, élève et protège farouchement sa progéniture à coups de pattes et de bec. Les oisillons, rayés, suivent leur père partout, trouvant refuge sous ses ailes. Ils resteront à ses côtés au moins 6 mois avant de rejoindre d'autres immatures.
Tout est bon ! chassé à outrance pour ses plumes, sa viande, ses œufs, son cuir, sa graisse.... ses populations ont considérablement diminué. Il est désormais protégé dans son milieu naturel mais la fragmentation de l'habitat est une nouvelle menace pour lui. En Amérique du Nord et en Europe, il est élevé, comme l'autruche, pour sa viande.
La vigogne |
La course ou la vie... ce camélidé sauvage a l'ouïe très fine est très craintif. Menacé, le mâle dominant émet un sifflement d'alerte et s'interpose entre le danger et son harem. La vigogne peut atteindre 50 km/h d'une course gracieuse tout en se servant de son long cou comme balancier.
Une toison impériale : les Incas tondaient autrefois les vigognes pour fabriquer des livrées impériales. La toison, constituée de fils particulièrement fins (12 microns de diamètre), permet de tisser une étoffe de très haute qualité procurant une excellente isolation au froid.
Victime de sa célébrité : une demande toujours croissante pour sa laine précieuse entraîna sa chasse excessive et une diminution massive de ses populations. Maintenant strictement protégée, la vigogne souffre encore de la compétition avec les troupeaux domestiques, la pollution des cours d'eau et la perte de son habitat (exploitations minières).
Le canard carolin |
Le canard perché : le canard carolin, capable de grimper grâce à sa griffe et à sa queue, niche dans un trou d'arbre. Il fut observé pour la première fois en Caroline, d'où son nom. Les mâles sont très colorés lors de chaque saison des amours mais ce plumage sera remplacé ensuite par un plumage plus terne, semblable à celui des femelles.
Canetons vulnérables : dès qu'un prédateur approche, la cane lance un cri d'alarme pour que les canetons se réfugient dans l'eau. Elle s'éloigne en feignant d'avoir une aile cassée afin d'attirer son attention. Cependant, 85 à 90 % des canetons meurent dans les 2 premières semaines suivant l'éclosion.
Un canard qui revient de loin : le carolin a bien failli disparaître au 19èùe siècle, chassé pour ses belles plumes utilisées dans les chapeaux ou dans la confection de mouches pour la pêche. Depuis une centaine d'années, les populations sont en augmentation grâce aux mesures de protection de l'habitat, de la régulation de la chasse, de l'installation de nichoirs.
La nette rousse |
Un mâle flamboyant : mâle et femelle sont assez dissemblables : le mâle a une tête au plumage orange et un beau bec rouge vif, la femelle est plus passe-partout avec un bec brun foncé et le dessus de la tête et la nuque marron. C'est ce même plumage peu coloré que revêt le mâle en phase d'éclipse, c'est-à-dire en dehors de la période de reproduction.
Un nid bien caché... ou parasité : pour se nourrir, la nette rousse peut aussi bien barboter en surface que plonger jusqu'à 4 mètres... mais pas plus de 15 secondes ! Le nid rudimentaire est caché sous des buissons ou des roseaux. Il lui arrive parfois de pondre quelques œufs dans le nid d'autres espèces de canards.
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Et au cas où nous aurions encore faim, petite réception au retour |
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Les jolies petites baskets toutes propres de Gilbert |
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Dommage, on ne voit pas la chemise blanche |
J'espère que vous avez passé une belle journée mais au moins, vous n'êtes pas repartis avec la faim, enfin je suppose.... de mon côté, en transcrivant toutes ces données sur le parc, j'ai appris beaucoup de choses.
Revenez de temps en temps, il reste encore pas mal de choses à apprendre sur les animaux....