On ne s'en lasse toujours pas de ces randos autour d'Angles sur l'Anglin, un des plus beaux villages de France. Aujourd'hui, en partenariat avec l'Office de Tourisme "Sud-Vienne-Poitou", nous avons ouvert notre rando à qui voulait bien venir nous accompagner pour ce circuit d'une petite quinzaine de kilomètres. Les touristes ne sont pas encore arrivés mais c'est une pleumartinoise qui est venue nous rejoindre et nous la remercions de sa présence.
Un peu d'histoire : Angles-sur-l'Anglin tirerait son nom des falaises et rochers abrupts sur lesquels le château et le village sont installés et entre lesquels la rivière serpente. A Angles-sur-l'Anglin, la mémoire des pierres remonte aux temps où les falaises calcaires découpées par le cours de la rivière ont accueilli les hommes de la fin du Paléolithique. Jusqu'à la Révolution, la forteresse d'Angles-sur-l'Anglin était administrée, comme Chauvigny, par les évêques de Poitiers.
Au Moyen Age, les premières habitations du bourg sont venues se nicher sur la rive droite de l'Anglin. Comme souvent à cette époque, les habitants s'installaient à l'abri d'une protection à la fois militaire et spirituelle. A Angles-sur-l'Anglin, les premières habitations s'immiscèrent entre le château fort et l'église paroissiale Saint-Martin. Au 19ème siècle, pour se développer, la commune a su tirer profit de l'agriculture et d'un artisanat important.
L'église Sainte-Croix |
Le quartier Sainte-Croix est dominé par les vestiges de l'abbaye Sainte-Croix, fondée au 11ème siècle et reconstruite entre 1175 et 1192. L'église, de taille importante, présentait un plan en forme de croix latine, encore visible sur le plan cadastral réalisé en 1826. Jusqu'à cette époque, pour aller d'Angles à St Pierre de Maillé, on empruntait l'actuelle rue Ste Croix devant la façade de l'église.
Dans les années 1830-1840, un pont est construit sur l'Anglin (le passage se faisait auparavant par un bac) et l'actuelle rue du Pont est alors percée à l'emplacement de l'église. L'église Ste Croix est donc détruite en grande partie. Il subsiste aujourd'hui la première travée de la nef et le mur pignon nord du transept, imbriqué entre deux maisons. Les moines de l'abbaye habitaient les maisons bordant la rue du Pont, entre l'église et l'Anglin. Celles-ci ont été remaniées mais conservent des vestiges de ces bâtiments abbatiaux. La rue Ste Croix est bordée également, face à l'église, de maisons qui sont parmi les plus anciennes du village.
La carrière de sarcophages du Haut Moyen Age de Pied Griffé (St Pierre de Maillé) : le centre carrier des vallées de l'Anglin et de la Gartempe a été découvert à la fin des années 1950 par Claude Lorenz. Les carrières s'égrènent de Mérigny et La Bussière au Sud jusqu'à Vicq sur Gartempe au Nord. Un millier de sarcophages environ y ont été fabriqués entre la fin du 5ème et le 8ème siècle et ont été principalement diffusés dans l'Ouest du Berry mais aussi jusque dans la vallée de la Vienne (autour de Civaux et Chauvigny) et plus ponctuellement dans le Sud de la Touraine et dans l'Orléanais.
La carrière de Pied Griffé est la plus grande et la mieux conservée de la Vallée de l'Anglin. Il s'agit d'une carrière en alcôve de 15 m de large sur 10 m de profondeur dans le roc, pour une hauteur d'environ 10 m. Près de la moitié de la carrière est exploitée en fosse sous le niveau de circulation extérieur. Entre 80 et 100 sarcophages ont pu y être produits. La céramique et les charbons de bois retrouvés dans les couches d'exploitation permettent (ce qui est très rare), de dater assez précisément la carrière entre la fin du 6ème et le 7ème siècle.
Le quart sud-est de la carrière a été fouillé entre 1959 et 1966 par Claude Lorenz, ce qui avait permis de confirmer la nature de la production (exclusivement de sarcophages) et le potentiel archéologique du site : 3 m de stratification alto-médiévale en place, de nombreux fragments de cuves et de couvercles brisés au cours du travail, et du mobilier céramique. Un vaste programme de recherches a été engagé en 2016 sous la direction de Daniel Morleghem afin de fouiller l'ensemble de la carrière, de relever et étudier les fronts de taille et les sols de carrière, de comprendre l'organisation du travail des carriers, etc... Une fois la carrière fouillée, les recherches se poursuivront à l'extérieur en direction de la rivière afin de comprendre ce qu'il advenait des cuves et des couvercles après leur extraction et taille.
C'est la plus importante des carrières exploitées dans les vallées de l'Anglin et de La Gartempe. La présence de ces exploitations s'explique par la qualité de la roche, relativement tendre et la proximité des rivières qui permettaient le transport de la production. La fouille de cette carrière a permis de dater l'exploitation de l'époque mérovingienne (du 5ème au 8ème siècle). Les sarcophages en cours d'extraction indiquent que ce site a été abandonné en pleine exploitation, certainement par manque de débouchés. Cette carrière a la particularité de contenir une statue (au fond à gauche) dite "le bonhomme de pierre"; L'étude, par Claude Lorenz (directeur de recherche au CNRS) a permis d'identifier une tête, probablement humaine sur les membres antérieurs d'un animal. La patte droite porte des griffes, la gauche n'est qu'ébauchée. L'époque de la taille est indéterminée mais elle pourrait être contemporaine de celle des sarcophages.
Techniques d'extraction : la préparation et le choix des blocs se faisaient à l'horizontale ou à la verticale. Des saignées étaient effectuées sur le côté et le bloc était dégagé par la pratique d'entailles sous le fond avec enfoncement de coins pour le dégager.
Pour Josiane ! |
Arum maculatum |
Des explorateurs à la recherche de peintures rupestres ? |
La pause-café |
L'apiculteur |
Qui le veut pour un petit prix ? on attend quand même les enchères |
Et le stagiaire qui attend son diplôme...
Cooooool la Mimi |
Les moissons continuent |
Angles-sur-l'Anglin, un des plus beaux villages de France et de nombreux atouts : siège d'une ancienne baronnie, Angles-sur-l'Anglin présente un patrimoine riche qui lui a permis de répondre aux critères d'adhésion de l'association "Les plus beaux villages de France". Le village s'est développé de part et d'autre de l'Anglin : ville haute, ville basse et faubourg Ste Croix où l'on peut admirer d'anciennes demeures de la fin du Moyen-Age.
Le château, perché sur un promontoire, offre un des plus beaux points de vue du département. L'éperon rocheux d'Angles-sur-l'Anglin a été fortifié au cœur du Moyen-Age. Peu à peu, le château fort devint obsolète face au progrès de l'artillerie et fut donc ensuite abandonné. Il servit alors de carrière et fournit donc une belle matière première pour les demeures des alentours. Cet ensemble, classé monument historique depuis 1926 est aujourd'hui rouvert au public et offre un parcours aménagé et des installations qui rendent l'histoire et le site vivants. Des animations autour du Moyen-Age y sont proposées.
En 1950, le monde découvre la plus longue frise sculptée par nos lointains ancêtres de la fin de Paléolithique : les Magdaléniens. C'est pour préserver le site original (situé aux pieds des falaises de Dousse) que le centre d'interprétation du Roc aux Sorciers a ouvert ses portes : espaces scénographiques, projection 3D, réplique tactile présentent le bestiaire exceptionnel de 30 animaux sans oublier les rares figures humaines.
Les Jours d'Angles, artisanat local de broderie à fils tirés, se sont développés depuis plus d'un siècle. Les ouvroirs (ateliers) rassemblaient autrefois des dizaines d'ajoureuses qui œuvraient pour les grands magasins parisiens, les compagnies maritimes et les clientèles régionales. Chemisiers, dessous, services de tables et autres tissus étaient ornés. L'association de sauvegarde qui brode au sein de la Maison des Jours d'Angles s'évertue à garder ce patrimoine culturel bien vivant.
Et oui,les coccinelles m'ont toujours inspirées. ....c'est sans compter toutes ces jolies fleurs ou insectes ou tout simplement ces belles randos. ....la nature qui me réconcilie avec la vie!!! Vivement que nous y retournions.
RépondreSupprimerCoccinelle, demoiselle.....les marguerites, les oiseaux.....et des randos à gogo
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