Départ rando à Mauvières, dans l'Indre.....
Le nom de Mauvières dérive de mauve: plante herbacée à fleurs roses ou d'un violet pâle. Une autre origine est également avancée: mal via, mauvaise route, mauvais chemin. On trouve les mentions suivantes dans diverses archives: Prior de Malveria 1351, Mauvières XVIe siècle, Maulvières 1587, de Malveriis 1648. Le bourg de Mauvières a un noyau assez ancien, notamment autour de l'église Saint-Léger de Mauvières, dépendant de l'abbaye Saint-Martial de Limoges. Le premier prieuré et la chapelle remonteraient au début du XIIe siècle. Saint Léger a vécu au VIIe siècle, il a été archidiacre de Poitiers, puis abbé de Saint-Maixent et enfin évêque d'Autun en 663.
La maison forte de Villiers |
Le château d'Aigues-Joignant |
Le domaine d'Aigues-Joignant, au confluent de la Benaise et de l'Anglin, comme l'indique son nom, appartenait à l'origine à la seigneurie de Cors tenue par les Sénebaud. Aux environs de 1130, un membre de la famille donne son fief à l'abbaye de l'Étoile, récemment installée en Poitou. Deux incendies le ravagent au XVIe siècle et il faut attendre 1620 pour que Jérôme Petit le fasse relever de ses cendres. Peu entretenu jusqu'au XIXe siècle, le prieuré est, à cette époque, totalement remanié pour faire place à l'actuel château. C'est donc un édifice presque reconstruit que découvre le promeneur. L'ancienne chapelle a fait place à un bâtiment rectangulaire avec terrasse et le logis principal a été augmenté d'un étage et décoré d'ornements néo-Renaissance comme les meneaux ou les créneaux. L'édifice est flanqué de deux tours circulaires qui ne paraissent pas remonter au-delà du XVIe siècle. La grosse tour ouest abrite une belle salle gothique voûtée d'ogives. La clef de voûte est formée par l'assemblage de quatre blasons de personnages ayant un rapport avec l'abbaye.
Le château de l'Isle |
Il y a un château à la sortie du bourg : le château de l'Isle, ayant des bases du XIIe siècle dont il reste une tour d'origine mais la majeure partie a été reconstruite au milieu XIXe siècle dans le style du XVe siècle.
En 1527, Jean Bienassis, écuyer, fait aveu de son fief à Philibert de Saint-Romain, seigneur de Cors. En 1740, L'Isle appartient à la famille de Bardin. Au moment de la Révolution Française Charles de Bardin émigre et son château est vendu comme bien national en 1791. Propriété au XIXe siècle de Charles de Chergé, archéologue poitevin fixé à Saint-Hilaire-sur-Benaize, l'ancien manoir du XVe siècle subit alors de nombreux remaniements pour aboutir à son aspect actuel. Situé au milieu d'un vaste parc baigné par l'Anglin, le château présente un plan classique: un corps de bâtiment rectangulaire flanqué de tours circulaires. Côté jardin, trois niveaux de baies déterminent des horizontales avec des types d'ouvertures d'une grande simplicité. Cette façade est encadrée d'une échauguette d'une part et d'une tour ronde d'autre part, brisant ainsi quelque peu la symétrie de l’ensemble. La tour est percée de simples baies rectangulaires dont une, plus haute avec traverse. Côté cour, la façade est rythmée grâce à une tourelle centrale, qui contient un escalier, et d'une autre tour circulaire à un angle. L'ensemble offre un mélange assez réussi de la sobriété d'un manoir médiéval avec les éléments décoratifs néo-gothiques en faveur chez les archéologues du XIXe siècle.
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