dimanche 1 octobre 2023

Les boucles de la Gartempe...

Aujourd'hui, direction la ferme du Peu à Lathus, pour l'édition 2023 des Boucles de la Gartempe.  3 boucles s'offraient à nous mais une seule aura suffit pour notre matinée. Il fait beau, nous explorons l'autre rive de la Gartempe et c'est toujours aussi grandiose alors c'est agréable de réduire la vitesse...


Réception en musique





Il est beaucoup trop tôt pour boire un café

Très rare de voir couler de l'eau











L'école de Chez Ragon

Dans les années 1950, il y avait un château appelé "Chez Ragon". La Caisse d'Allocations Familiales (C.A.F.) l'a acheté et est devenu un lieu d'apprentissage, l'école de "Chez Ragon". Cet établissement était très important car il aidait les enfants accueillis à grandir et à apprendre. L'école de Chez Ragon n'était pas un lieu comme les autres : les élèves y vivaient, ce qui signifie qu'ils habitaient au château. C'était comme une grande famille. Il avait de grandes tours et une façade impressionnante, le rendant très particulier, de grands jardins, des chemins ombragés pour se promener et des salles de classe confortables. Les enseignants et le personnel étaient gentils et s'assuraient que les enfants s'y sentent bien. En 1970, l'école a dû fermer ses portes, ce qui fut une triste nouvelle mais les souvenirs restent dans le cœur des enfants qui y ont étudié. Le château de "Chez Ragon" est toujours là, silencieux, et il rappelle à tout le monde cette merveilleuse période.




Le barrage inachevé

En 1970, Fernand Tribot, gardien des eaux, a eu l'idée de construire un barrage sur une rivière nommée "La Gartempe", près d'un endroit appelé le Châtelard. Qu'est-ce qu'un barrage ? c'est comme un mur spécial que l'on construit dans une rivière pour produire de l'électricité. C'est Monsieur Chauvaud qui a construit l'édifice mais, au lieu de le construire avec de grosses pierres, il a utilisé un mélange spécial : le béton, fait avec de la chaux et des cailloux. Pourquoi ? parce qu'il n'y avait pas assez de personnes à cet endroit. Les travaux ont commencé en octobre 1912. Le barrage devait être très grand, presqu'aussi haut que deux maisons l'une sur l'autre et aussi large que deux camions avec une forme spéciale : une partie droite comme un mur et l'autre un peu courbée, comme une montagne. La construction a pris du temps car il fallait étudier la résistance du béton. En 1914, a eu lieu la première Guerre Mondiale et les travaux ont dû s'arrêter définitivement. Cela a protégé cet endroit et ce site s'appelle maintenant "Les Portes d'Enfer". Après 1959, plusieurs personnes ont demandé de finir l'ouvrage et même d'en construire d'autres mais à chaque fois, leurs demandes ont été refusées. Voici l'histoire du barrage inachevé qui n'a jamais été construit... 









En marchant de Chez Ragon à La Gartempe, on découvre un paysage exceptionnel : le Ris de Chez Jobart-Petit Mançana-Rez, un petit torrent qui cascade sur les rochers sur environ 200 mètres avant de se jeter dans la Gartempe, juste avant le pont. A cet endroit, la Gartempe prend une allure sauvage et impétueuse, serpentant rapidement entre deux collines rocailleuses sur près de deux kilomètres jusqu'au Roc d'Enfer. Pour y accéder, il faut parfois emprunter des sentiers escarpés. Le Roc d'Enfer est un gros rocher avec une partie creuse à sa base. De là, on peut entendre des bruits sourds et parfois même des grondements lorsque l'eau s'y engouffre. Ajoutez à cela l'ambiance sauvage de cet endroit et vous comprendrez pourquoi il a inspiré tant d'histoires mystérieuses au fil des ans.
L'une d'entre elles remonte au Moyen-Age et raconte l'amour tragique entre Théoline et Gréor. Séparés par le méchant seigneur Alain, les deux amoureux se sont battus sur le Roc d'Enfer où Théoline a sacrifié sa vie pour sauver Gréor. Dans son désespoir, Gréor s'est suicidé sur le rocher, maudissant Alain. On dit qu'Alain a été englouti par le Roc et que chaque année, à la date de l'événement, le rocher gronde, faisant même hurler les chiens alentour. Une autre histoire parle d'un combat gigantesque entre Dieu et le diable. Cela se serait passé sur les hauteurs du Roc, là où l'on peut voir d'étranges marques qui ressemblent à des griffures dans la roche. Après plus de 100 ans de lutte, Dieu aurait finalement vaincu le Diable et l'aurait enfermé sous la rivière. Maintenant, il peut sortir lors des jours de Sabbat (samedis soirs de pleine lune), pour festoyer avec les sorcières et les diablotins. Au fond du Roc d'Enfer, une inscription en latin avertit : "Celui qui lira ce message verra sa fin proche". Cela s'explique par le fait que ce lieu était la principale source d'eau de la région, et en période de sécheresse, lorsque la Gartempe était très basse, cela présageait la famine. Toutes ces légendes font du Roc d'Enfer un endroit mystérieux et fascinant à explorer ! 


Au Roc d'Enfer, la rivière entre les parois rocheuses devient torrent. Site naturel de qualité (arrêté de protection de biotope) où les espèces botaniques rares sont protégées et où le cincle plongeur, passereau brun vivant près des cours d'eau trouve la quiétude nécessaire à sa reproduction. C'est aussi une base de sports et de loisirs (base de canoë-kayak, école d'escalade, centre équestre, centre de découverte de l'environnement, ferme pédagogique...) où se déroulent des compétitions internationales de canoë-kayak.






Sur notre sentier, nous avons assisté à une course de 4X4 miniature





On aurait pu essayer !


2 commentaires:

  1. Au milieu des chèvres potevines et des baudets du poitou, déambulaient une bande d'escarp'haimsois.e.s ébiaugés et ébaubis par le soleil levant sur le pré perlé par la rosée (amis de la poésie, bonjour...). Même que les araignées à Lathus, fabriquent des hamacs pour dormir. Elles sont quand même dégourdies là-bas et aiment se la couler douce. Suivre la gartempe est toujours un ravissement.

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    1. Amis Caillus, votre esprit a eu la faculté d'évoquer de bien belles choses : quelle magnifique comparaison ces hamacs aux araignées !

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