dimanche 17 août 2025

Rando mailloise....

Après un petit sondage, et vu que le soleil va encore bien chauffer aujourd'hui, personne n'a été contre pour commencer notre rando à 7 h 00 ce matin, place du centre-bourg de St Pierre de Maillé. Nous allons déjà partir pour une première boucle de 13 km et on verra la décision qu'il faudra prendre au retour....

Les incendies de la Péninsule Ibérique continuent à nous rougir le soleil







Le dolmen des Liboureaux - le seul de la région encore debout




Au passage, on peut voir un point d'eau, au lieu-dit "Fontaine des Blatiers" où l'on accède par un escalier. Les blatiers étaient des commerçants, négociants de blé, grains, pour acheter les céréales pour les revendre. Selon certains, à la fontaine des blatiers le niveau de ses eaux indiquait aux anciens marchands de blé l'importance de la récolte.


La chapelle Ste Croix

La Chapelle Ste Croix est le vestige d'une église abbatiale plus vaste qui s'étendait sur l'emplacement de la route départementale actuelle jusqu'aux jardins en deçà. Edifiée sur un ancien sanctuaire mérovingien, l'église initiale faisait partie d'un monastère appelé Abbaye Ste Croix, s'étendant jusqu'à la rivière et comprenant également les cellules des moines et les salles communes. Construit sur ordre de l'évêque de Poitiers, du XIème au XIIème siècle, le monastère était dirigé par un abbé. 
Jean d'Auton, écrivain de la fin du XVème siècle, apprécié du roi Louis XII, fut l'un des abbés du monastère durant plus de 20 ans et y fut enseveli. L'abbaye fut dévastée lors des guerres de religion et en 1660 la partie restante de l'église fut transformée en chapelle avec le nouveau clocher en bois et ardoises que l'on peut observer. En 1835, le roi Louis-Philippe autorisa le rachat de la cour du cloître et de l'église abbatiale par la commune d'Angles pour 600 francs ainsi que la construction de la route sur les ruines de l'église.




La partie gris foncé est l'église devant laquelle Jean-Yves est admiratif, et nous avons tous marché sur les ruines de l'église....


Dans le village, les mulets et les ânes permettaient d'emprunter les passages intra-muros étroits et pentus comme la Cueille, le Truchon, et le Terrier pour accéder à la place de la ville haute. Dans la campagne, ces animaux arpentaient aussi  les chemins bordés de pierres sèches dits "chemins muletiers" qui conduisaient les propriétaires à leur parcelle. Dans les "bourrées", surmontant les bâts, on ramenait des champs, à l'occasion, prunes, châtaignes, noix, noisettes, amandes, abondantes à Angles autrefois et peut-être aussi.... des truffes.



Le pont : du Moyen-Age jusqu'au XVIIIème siècle, un vieux pont "étroit" et "malaisé" assurait la liaison ville-basse - ville-haute, sur le chemin Poitiers-Bourges, au croisement des trois provinces Poitou-Berry-Touraine. Dès la fin du XVIIème, les habitants s'inquiètent de son état de délabrement. En 1715, des réparations sont entreprises, financées par l'évêque et le roi. Mais le fait de lésiner sur les dépenses, les glaces, les crues soudaines de l'Anglin et surtout la violence des eaux de 1741 ont raison de sa destruction en renversant ses piliers. Sa reconstruction s'avère trop onéreuse et malgré les sévères protestations et manifestations des habitants de la ville basse, l'évêque de Poitiers fait installer un bac face à la rue Ste Croix. 
Le 9 Août 1827, le Conseil Municipal du moment décide de lancer la construction d'un nouveau pont près de l'ancien dont les matériaux peuvent resservir. Il sera composé de 3 piles en pierres récupérées dans les ruines de l'église abbatiale et du pont. Son tablier aura une hauteur compensant celle des crue. Sa structure est prévue en bois, ce qui ne se réalisera que de 1841 à 1845. En 1911, le pont en charpente est remplacé par des voûtes maçonnées. Il sera élargi en 1947. 




Pour ceux qui sont partis tôt, la pause-café est la bienvenue au Roc-à-midi












Il est 10 h 30, le premier circuit de 13 km est bouclé. Je propose 3 solutions :
1°) - on arrête mais il est un peu tôt pour le mijot...
2°) - on continue pour 7 km supplémentaires mais le soleil commence à bien "cogner"...
3°) - ou la maison de retraite !!!!
Je n'ai pas eu de volontaires pour l'EHPAD....
















Et voilà encore un bon moment de convivialité


La pousse d'épine lussacoise, le mijot et la salade de riz caïocains, de la pastèque, du melon, de la salade de pâtes saint-savinoise, du fromage, des fruits, des gâteaux en veux-tu en voilà...... du soleil, de l'ombre, du vent, d'excellentes conditions pour profiter de ces bons moments. 




Et quelques jeux pour prolonger la journée....


5 commentaires:

  1. Encore une belle journée et bonne compagnie. Terminer en faisant des jeux et en se poilant c est quand même mieux que de passer par la case " EHPAD" !! 🤣

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    1. Tu as raison Jeannine, on va attendre encore un peu et puis il faut encore profiter de nos apéros et de nos pique-niques parce que je ne suis pas persuadée qu'on en aura autant....

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  2. Ah ah, les cartes postales historiques entrent en jeu... les plans de l'ancienne église et de l'actuelle chapelle nous éclairent bien, car c'est difficile à imaginer. L'administration était un rien moins tatillonne que maintenant par rapport à la sauvegarde du patrimoine existant !!!
    La description sur les ânes et les mulets, pourrait se dupliquer aux Escarp'haimsois.e.s qui montent et descendent des rues étroites, suivent des chemins de pierre et glanent au fil des saisons... armés de sacs à "tout"
    En continuant à marcher, partager, échanger et jouer, nous retarderons peut-être la case Ehpad.

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  3. En effet, on a du mal à imaginer que nous marchons sur les ruines de l'église ! Pour l'Ehpad, les délais d'attente sont longs, ça tombe bien.....

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  4. Le plus longtemps possible ! Pitié !! 🙏

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