Sur le GRP des Monts de Guéret...

Aujourd'hui, changement de département, direction la Creuse pour près de 23 km sur les Monts de Guéret. Nous partons du site du Maupuy. La colline du Maupuy surplombe le plan d'eau de Courtille et offre de magnifiques points de vue sur la cité guérétoise et la campagne environnante. Cette hauteur granitique de 686 m est un bloc surélevé entre des failles dont le versant raide domine Guéret. Son sommet érodé, aux terrains relativement plats, est propice à la promenade. Landes et maigres pâtures d'antan ont été plantées pour l'essentiel en conifères, pour le bonheur des chercheurs de champignons. L'histoire de cette colline reste encore secrète. Toutefois, le Maupuy fut le site privilégié du centre de la France pour l'extraction de pierres. Dans les années 30, son granite est exporté dans tous le pays et même à l'étranger. Les ouvriers y sont très nombreux et, à la fin du XIXème siècle, avec la construction du chemin de fer, l'extraction du granite démarre, l'exploitation fonctionne à plein rendement.

Le granite "bleu" du Maupuy est une roche cristalline de couleur bleue (très dure) permettant un poli analogue à celui du marbre. Sa pureté et sa résistance sont très appréciées pour la construction.

Pôle d'attraction économique, le Maupuy compte une dizaine de carrières. L'une d'entre elles, la carrière Marceau, démarra son activité en 1920 et vit la demande nationale progresser à grande vitesse et les marchés se multiplier avec le développement de l'électricité. Le Maupuy alimenta alors de grands chantiers tels que les barrages du centre dans les années 30 et les retenues géantes du début des années 50. Son granite servit à paver de grandes avenues comme le boulevard Haussman et fut employé dans la construction de nombreux bâtiments de Paris, de Bordeaux et autres grandes villes, ainsi que dans la reconstruction après 1945 (Dunkerque...). Puis, à l'aube des années 60, l'activité ralentit pour cesser définitivement en 1992. Le massif du Maupuy est maintenant recouvert par une forêt de mélèzes mais les tailleurs de pierres ont laissé de nombreux vestiges de leur activité.

Stèle à la mémoire des tailleurs de pierre et carriers français et étrangers

Dans la Creuse, le printemps a du retard

Les poules pondeuses sont passées mais les cloches ne sont pas loin !!!

Josiane, regarde ce qu'il reste de la brioche du Président !

Direction la pierre du Trésor

La pierre chabranle

Cette pierre "branlante" est en équilibre sur un rocher arrondi. Une pression exercée en un point précis permet de la faire osciller. A l'époque celtique, cette pierre aurait servi de tribunal. Les druides savaient la faire "parler". Ils interprétaient les oscillations comme ils le voulaient.

La pause-déjeuner au soleil

En forêt de Chabrières, plusieurs chaos granitiques sont cachés dans cette forêt. L'un de ces rocs est la cabane à parrain, ou grotte de l'Ermite. Ces pierres sont "site classé" depuis 1929 et sont datées de plus de 350 millions d'années. Voici la légende de la cabane à parrain : il y a fort longtemps, un mari trompé trucida l'amant de son épouse. Pourchassé pour ce meurtre, il se refugia dans cette caverne encore inconnue. Il y vécu durant de longues années, puisant sa nourriture au sein de la forêt.

La cabane à parrain ou pierre de l'ermite

Le site des Pierres Civières

Les Pierres Civières tiennent leur nom de leur forme. Cet énorme chaos de boules a été laissé intact par les tailleurs de pierre et le site est aujourd'hui classé. L'histoire rappelle que sous Napoléon, ces pierres servirent de refuge à des paysans qui voulaient échapper à la campagne de Russie.

Le fameux mouton des Carpates