Encore du vent, toujours du vent, mais pas assez pour chasser les nuages, alors du gris, toujours du gris. Le stagiaire a encore un excellent prétexte pour ne pas se mettre au boulot encore aujourd'hui ! Nous totaliserons 23 km pour un énorme dénivelé positif de 57 m. Grimper au sommet des éoliennes pour faire exploser le compteur n'était pas chose facile....
La magnifique halle de Pleumartin |
Un peu d'histoire sur la halle : en 1652, les terres de Pleumartin sont élevées au titre de Marquisat (terres qui conféraient à son possesseur le titre de Marquis). C'est alors qu'est construite une halle, constituée de cinq fermes avec un toit à deux pans. Puis, une trentaine d'années plus tard, deux coupes y sont ajoutées, de deux fermes chacune, lui donnant un toit à quatre pans aux dimensions généreuses (26 mètres x 12.50 mètres). Quarante piliers de chêne sur des dés de pierre supportent alors l'édifice. La halle héberge les foires et marchés. Bien que l'on connaisse assez mal le déroulement des marchés et des foires, le seigneur de Pleumartin semble posséder un droit de fermage sur les halles. A la fin du XIXème siècle, la halle présente alors de nombreux signes de vétustés qui font craindre pour la sécurité des marchands.
En 1898, la commune décide de l'acquérir pour la revendre et la démolir. Cette époque voit également s'accroître la prospérité et le développement des foires à bestiaux. On a alors le souci d'adapter la place à cet état de fait. La mairie, au centre de la place, est elle aussi rasée vers 1920 pour être reconstruite en périphérie. La halle est rachetée par un propriétaire terrien pour être démontée. On évite ainsi que les éléments ne soient dispersés dans différents ouvrages de charpente. L'acheteur la rebâtit dans une commune voisine pour devenir une grange à fourrage. Elle est alors ceinturée de murs, les piliers sont enlevés et deux grandes portes sont ouvertes symétriquement sur les grands côtés, supprimant ainsi une ferme pour réaliser des chiens assis. En 1997, la propriété est vendue. Son nouveau propriétaire, non agriculteur, devant les travaux de couverture nécessaires, et ayant pris connaissance de l'histoire du bâtiment, décide de proposer gracieusement la structure à la commune de Pleumartin.
Après quelques années, le projet de réhabilitation est monté et financé. La halle est réimplantée sur la place du bourg à quelques mètres de son lieu d'origine, ouverte aux quatre vents. Les travaux de réhabilitation ont eu le souci de ne pas effacer les traces de l'histoire.
A l'automne 2003, la halle présentait une couverture dans un état relativement médiocre. La tempête de 1999 avait causé de nombreuses infiltrations d'eau. Les petits éléments de charpente étaient irrécupérables pour la plupart, par contre, tous les piliers et les gros éléments pouvaient être conservés. Les piliers avaient été allongés vers 1900, d'environ un mètre, ils ont désormais retrouvé sensiblement leur taille initiale. La halle présente un faîtage d'environ 10 mètres. L'ensemble a été démonté pièce par pièce, après avoir été découvert (50 % des tuiles récupérables).
En février 2004, chaque pièce a été notée et toute la structure a été acheminée en atelier. Les charpentiers de la Sté Dewitte ont réparé, remplacé, recréé tous ces éléments aux cotes définies avec l'architecte, au plus près de l'original puisque la commune ne disposait d'aucun élément précis. Le laboratoire de dendrochronologie (analyse des cernes de croissance du bois) de Besançon procède alors à des prélèvements de bois pour réaliser la datation de la halle. Celle-ci permet d'établir sa date de construction vers 1650, recoupant les éléments d'archives de la deuxième moitié du XVIIème siècle. Pendant cette période de préparation de la structure en atelier, le terrassement est réalisé et les dés sont mis en place. Quatorze d'entre eux sont d'origine, les autres ont été taillés dans la pierre du pays. La structure s'élève sur la place pendant le mois de mai, ferme après ferme, jusqu'au poinçons. Des dizaines de chevilles d'acacia façonnent cette cathédrale de bois. Un voligeage en châtaigner est réalisé sur les chevrons de chêne. La couverture est achevée fin juin. Le complément de vieilles tuiles est fourni par l'entrepreneur. Des caniveaux en pavés ceinturent l'édifice. Au sol, un béton désactivé avec des éléments grossiers remplit les neuf espaces séparés par les même pavés. Un équipement d'éclairage direct et indirect dans le sol termine le chantier en septembre 2004.
La commune assume seule les frais de fonctionnement : l'éclairage, l'illumination nocturne et l'entretien régulier. Celle-ci est surprise de l'intérêt et de la curiosité suscités par cette reconstruction. Au cours de l'été, un grand nombre de touristes s'arrêtent pour découvrir l'édifice. De nombreux témoignages d'encouragement ont salué la réhabilitation de la halle et plus particulièrement le travail des artisans intervenant sur le chantier. Cet édifice est à la disposition de toute la population lors des manifestations festives ou autres. La halle a dont entamé une seconde jeunesse.
Cent ans après la disparition de son ancienne halle, Pleumartin inaugure donc le XXIème siècle sur une renaissance (article Pleumartin.com).
Le bambou a son utilité, même pour supporter cette frêle petite rose à l'approche de l'hiver |
Drôle de chouette ? |
Celui-là a jeté le manche ! |
Perdrix rouge ?? |
Merci Annick pour la mise à disposition de cet endroit idéal pour notre pique-nique au chaud, micro-ondes, toilettes, apéro, pizza offerte par Jean-Luc..... |
L'étang de Saint Sennery |
L'étang fut creusé en 1934. Pour transporter la terre de l'étang, des wagonnets avaient été prêtés par le propriétaire de La Boissière. Le petit chalet sur pilotis au centre était entouré de piliers en faux bois (béton) qui ont disparu à ce jour. L'exposition coloniale de 1931 a peut-être inspiré nos anciens en souvenir d'un paysage indochinois... L'intérieur de l'abri comporte une cheminée, un placard et trois peintures murales de paysage au bord de l'eau qui ont traversé le temps. Deux d'entre elles sont signées par des prisonniers allemands qui auraient travaillé dans des fermes du secteur, la zone étant libérée depuis l'été 1944. Cet étang fut ensuite vendu à Mr Béland pour être finalement acheté par la commune en 1991. La propriété acquise représente 5.8 ha dont 2.8 h d'étang et 3 ha de prairie au-dessus du petit étang avec deux parcelles de chaque côté du chemin. En 2000, la commune a acheté des parcelles rive droite, certaines boisées et une autre jouxtant celle de 1991 sur le bord de la route, aux Consorts Besland et Juttand. Ainsi, les terrains acquis forment une propriété d'une dizaine d'hectares autour de l'étang.
La Luire, déviée sur le flanc est de l'étang, en est séparée par une digue large de 6 à 10 m environ. L'empoissonnement y est varié : carpes, gardons, tanches, brochets... Un chemin de randonnée a été créé et divers aménagements ont vu le jour (poubelles, garde-fous). Des panneaux d'interprétation ont été installés en 2003 pour montrer la faune et la flore locales. En septembre 2007, l'étang est curé et la vase répandue dans le pré est nivelée au printemps suivant. Un fossé est alors creusé pour limiter les entrées d'eau lors de crus dans le fond de la vallée. Les rives sont engazonnées et bordées de grandes et petites plantations : aulnes, saules, petits arbustes de toutes sortes ainsi que fleurs vivaces dispersées ça et là. Les îles, nettoyées, servent de refuges aux canards (nonette rousse, canard pilet, colvert). A la suite de ses travaux d'aménagement, le chalet est restauré, un coin pique-nique et un terrain de pétanque sont aménagés. Ces travaux d'entretien et d'amélioration sont régulièrement effectués par les employés communaux et une équipe de bénévoles. Aujourd'hui, la gestion de l'étang et de la pêche est assurée par l'association Pleumartinoise de l'Etang de Saint-Sennery. Ce site est principalement au lieu de détente et de loisirs. Des manifestations s'y déroulent, l'exposition de voitures, les multi-randonnées des Vals-de-Gartempe, etc... Continuons à protéger ce lieu, sa faune et sa flore....
Vous avez rencontré de bien belles bestioles... Visiblement, Jean-Luc court plus vite que Lichtie pour choper les perdrix ! Il n'avait pas le temps de concourir pour changer de statut. Cette magnifique halle a une histoire incroyable avec ce retour au lieu d'origine. Ce pavillon au milieu de l'étang est toujours aussi improbable et nous invite au dépaysement...
RépondreSupprimerIl n'a pas eu besoin de courir beaucoup, cette pauvre petite perdrix était blessée. De toute façon, il s'est encore trouvé un prétexte pour ne pas se mettre au boulot. Ce n'est pas demain qu'il va passer agent de maîtrise et avoir un C.D.I...
SupprimerIl fallait bien avoir devant soi un bon moment pour lire tous les commentaires et explications concernant la halle de Pleumartin et l étang dont les histoires sont passionnantes. Ça occupe au p'tit déj ! Qual travail de recherche et de retranscription...c est très intéressant pour nous simples marcheurs du dimanche ( ou du mercredi), un peu de culture fait toujours du bien. Apparemment il ne manquait que le soleil à Pleumartin ce dimanche là puisque la convivialité y était , comme toujours
RépondreSupprimerJ'espère que ton p'tit déj n'a pas duré toute la matinée ! j'ai été moi-même surprise de découvrir l'histoire de ce petit logis indochinois au milieu de l'étang et ce qui se trouve à l'intérieur. Quant à l'histoire de la halle, c'est une grande découverte sur la démolition et la reconstruction.
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