mercredi 3 juillet 2024

Rando chez les Belles-à-Braise !

Encore un peu gris ce matin, encore un peu frais comme depuis trop longtemps. On garde encore sa petite laine avant d'accélérer le pas. Il faut dire que Bélâbre garde bien le frais avec l'Anglin qui le frôle... et trop rigolo, je reconnais une bien belle maison bleue avec un superbe jardin tout près de ce cours d'eau où, malgré la fraîcheur matinale, un riverain boit son café en lisant son journal. Il faut dire que l'endroit est magnifique. Je l'interpelle, lui demande si son épouse Anne-Marie est là mais je me trompe de prénom, c'est Florence. Florence est une amie Facebook mais elle est bien là et c'est un vrai plaisir de la rencontrer. Nous bavardons quelques minutes mais j'ai une promesse à tenir ?


Boite à lettres champêtre


L'église de Jovard

Un peu d'histoire sur le village de Jovard : le nom de Jovard viendrait du mot berrichon : "Jaubert" qui signifie : coq au plumage noir et blanc. Autrefois paroisse indépendante de Bélâbre, la chapelle de Jovard était une église portant le nom de Notre Dame des Sept Douleurs. Vers 1050, l'abbaye bénédictine de Méobecq, distante d'une cinquantaine de kilomètres au nord, envoya un moine à Bélâbre pour y fonder une petite communauté monacale bénédictine. 
Avant que ne soit créé le pèlerinage des "Sept Croix" de Jovard, les pèlerins de St Jacques de Compostelle s'arrêtaient à Jovard. Ils suivaient une variante de la Via Turonensis passant à Bélâbre pour rejoindre la Via Lemovicensis, puis reprenaient le chemin pour se rendre à Jovard où les moines leur réservaient le gîte et le couvert avant de leur prodiguer conseils et prières pour la poursuite de leur pèlerinage. 


L'arbre aux faisans

L'arbre aux faisans aussi appelé chèvrefeuille de l'Himalaya est originaire de la Chine Occidentale et du Tibet. Très résistant au gel du fait de ses origines montagneuses, il peut facilement devenir envahissant. L'arbre aux faisans tient son nom d'une particularité de ses baies. En effet, ce fruit noir dans son enveloppe pourpre est, en plus d'être très décoratif, le régal des faisans. Ces volatiles sont apparemment attirés par son parfum et son goût de caramel.




A Jovard, le chemin des Sept Croix suivi par les pèlerins depuis huit siècles comporte sept haltes et son origine est expliquée par deux versions bien différentes. 
La première version explique les "Sept Croix" par le succès du pèlerinage de Jovard, succès qui avait provoqué la jalousie des moines du prieuré de l'Epeau tout proche. Cette jalousie fut à l'origine du vol de la statue de la Sainte Vierge à l'instigation des moines et la légende veut que le voleur, au moment de franchir les limites du monastère, fut foudroyé. C'est alors que la statue échappant aux mains du voleur, la Vierge revint miraculeusement en faisant sept( arrêts, signalés depuis lors par les sept croix devant lesquelles s'arrête encore la procession traditionnelle. A l'endroit où la Vierge s'échappa des bras du voleur, une source a jailli : c'est la fontaine actuelle. La fontaine de Notre Dame de Jovard devint alors un lieu de pèlerinage, qui consistait en une procession aux sept croix placées sur les chemins menant à la fontaine désormais fontaine du Magnoux. Les fidèles y jetaient des pièces de monnaie pour attirer sur leurs enfants la grâce divine.


La deuxième version, plus plausible du fait que l'intitulé de l'église de Jovard est : "Notre Dame des Sept Douleurs", veut que ce chemin de pèlerinage de "Sept Croix" ait été créé par les moines de Jovard pour la vénération des Sept Douleurs de la Sainte Vierge. Les "Sept Douleurs" font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur : 1) La prophétie de Syméon sur l'Enfant Jésus, 2) La fuite de la Sainte-Famille en Egypte, 3) La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple, 4) La rencontre de Marie et Jésus sur la Via Crucis, 5) Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix, 6) Marie accueillant son fils mort dans ses bras lors de la Descente de la Croix et 7) Marie laissant le corps de son fils lors de la mise au tombeau.

Piéta du XVIème siècle (inscrite aux M.H.)



















2 commentaires:

  1. Trop contente de t'avoir vu .Dommage tu n avais pas le temps de prendre un petit café. Bel été Bises
    Bonne continuation

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    1. Le plaisir était réciproque et je tiendrai promesse.

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