mercredi 28 juillet 2021

Randonnée Tercéenne

C'est parti pour 14 km autour de Tercé, avec visite d'un four à chaux et du site de Normandoux....




Trop rigolote cette petite brouette !

Derrière ce grand mur, le manoir de La Thibaudière

Le manoir

Le Manoir de la Thibaudière, à Tercé (16ème et 17ème siècles), est formé d'un beau corps de logis rectangulaire. Son colombier date du 17ème siècle et son porche de 1702.
C'est une demeure bourgeoise d'une exploitation rurale, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 3 juin 1996 pour son logis, ses communs, sa clôture et son pigeonnier.
L'ensemble (pigeonnier, murs de clôture et corps de logis) a fait l'objet d'une restauration qui lui a rendu son éclat originel.
Un escalier à vis dessert les étages constitués de trois pièces. Au rez-de-chaussée, une cuisine d'époque Renaissance a conservé ses éléments d'origine. Le jardin à l'italienne où croissent des topiaires se situe au pied du pigeonnier.





Le four à chaud de La Thibaudière....




Le four à chaud de La Thibaudière a fonctionné jusqu'en 1870 et fut abandonné puis remplacé par celui des carrières de Normandoux. Il faut se représenter les chaufourniers, torse nu, devant le four : ceux d'en haut chargeant la gueule (photo ci-dessus) avec du charbon et du calcaire et ceux d'en bas sortant la chaux vive et l'entassant pour qu'elle refroidisse. Il fait une chaleur de fournaise, les hommes sont en sueur. La chaux est obtenue en portant le calcaire à près de 1000 degrés et est utilisée dans le bâtiment, la sidérurgie, pour les routes mais également dans l'agriculture. Le métier de chaufournier est pénible, pas moins que celui de carrier et c'est aussi un métier réservé aux hommes.



Rappel de quelques éléments relatifs à la fabrication de la chaux : il est indispensable de savoir l'énorme tâche que représente l'élaboration de la chaux. La chaux est obtenue par la calcination du calcaire, à l'état naturel dans notre région, à une température de près de 1000 degrés. En libérant du gaz carbonique, le calcaire devient chaux vive d'une manipulation difficile. La pierre à calciner, même ramassée à proximité, devait être préalablement concassée puis transportée jusqu'au sommet du four. La capacité utile du four était de l'ordre de 15 m3 soit 20 tonnes de pierre. Cela nécessitait environ 30 stères de bois de corde et près de 500 fagots de branchages fins. D'où aussi des problèmes d'approvisionnement et de transport. La combustion durait environ 100 heures pendant lesquelles il fallait charger et surveiller le foyer pour stabiliser la température. 


La mise en œuvre était complexe : fabrication de la voûte supportant les pierres ou mise en place des pierres même si le four disposait d'une grille. Une fournée délivrait en théorie 10 tonnes de chaux vive, mais en réalité beaucoup moins car toutes les pierres n'étaient pas également calcinées. Estimons le rendement à 7 tonnes de bonne chaux vive. Etait-ce suffisant pour couvrir les frais de personnel, de transport.... De nos jours certes non !
L'extraction de la pierre destinée à la fabrication de la chaux se fait manuellement à la pioche jusque dans les années 1930. Le transport s'effectue jusqu'au four à chaux, construit à proximité ou dans la carrière même par des wagonnets sur rails. La plupart des usines ferment avant l'éventuelle mécanisation de l'extraction. 
La pierre à chaux, cassée en petits blocs, est acheminée sur la plate-forme du ou des fours verticaux par une rampe d'accès. Les fours sont remplis par l'ouverture du haut "le gueulard" d'une alternance de couches de pierre et de charbon, à raison de 200 kg de charbon pour une tonne de pierre. Après cuisson, la chaux est retirée en bas du four par les gueules de défournement. Les grands établissements possèdent jusqu'à 5 fours en batterie, construits en même temps ou en plusieurs campagnes de travaux.



L'histoire du site de Normandoux :
Normandoux : une seigneurie devenue domaine industriel. 
A l'origine, Normandoux était la première seigneurie de Tercé. Quand le baron de Soubeyran acheta le domaine, le manoir du Normandoux donna son nom à la carrière et ses dépendances servirent à son exploitation. Bien que première seigneurie de Tercé, le domaine de Normandoux n'a jamais eu de seigneurs indépendants. Il dépendait de la seigneurie de Morthermer, élevée au rang de baronnie. Les Barons de Morthemer étaient donc les seigneurs de Normandoux. Quand le Baron de Soubeyran acheta le domaine de Morthemer, il devint rapidement propriétaire de Normandoux. Aujourd'hui, le château de Normandoux appartient à la Société Rocamat, propriétaire de la carrière. Le manoir est loué à des privés. Le Baron de Soubeyran commence le premier l'exploitation de la carrière et utilise certains bâtiments du manoir pour les besoins de son exploitation. 


ROCAMAT : le Renouveau de la Pierre
Rocamat, entreprise fondée en 1853, sous le nom de CIVET, Fils et Cie, a pris sa dimension actuelle en 1976 en reprenant les activités de DERVILLE-FEVRE. Aujourd'hui, ROCAMAT exploite 29 carrières de pierre de taille et 12 carrières de pierre marbrière. Les principaux gisements sont ceux du Poitou-Charente, du Bassin Parisien et de la Bourgogne. Rocamat a su introduire le caractère incontournable de la pierre et développer son outil industriel en construisant 7 usines sur le territoire national. 
Des architectes prestigieux ont pu apprécier la maîtrise de l'entreprise et ont favorisé la reconnaissance universelle de la qualité produite. De nombreuses réalisations en France et à l'étranger sont là pour en témoigner. La carrière de Tercé est rattachée au site de production de Chauvigny tout proche.

A l'origine de la carrière de Tercé: la mer....
Il y a environ 165 millions d'années, à l'ère secondaire, ce site était recouvert d'une mer peu profonde, chaude et agitée. Cette mer aux eaux claires et calcaires a déposé des sédiments en couches bien visibles et séparées. Cette mer agitée ayant détruit de nombreux animaux, on trouve peu de fossiles dans les couches de la carrière de Tercé. L'épaisseur de ces formations jurassiques est importante et atteint au moins 60 m dans la région de Chauvigny. 
La pierre de Tercé, comme celles des autres carrières de la région de Chauvigny, présente toutes les qualités requises pour la construction d'édifices. Elle est demi-dure, fine et résiste aux altérations atmosphériques. Chaque couche de sédiments offre une qualité de pierre spécifique qui la rend plus ou moins apte à certaines utilisations. 



Une carrière autrefois à la pointe du progrès technique :
Cette carrière est une des premières de la région à utiliser les techniques mécaniques de tranchage de la pierre et à abandonner les chevaux pour le transport de la pierre au profit du train. L'extraction de la pierre se fait entièrement manuellement à la pioche au 19ème siècle et jusqu'au début du 20ème siècle. Les machines sont apparues peu à peu : trancheuse mécanique (1923), brise-béton pneumatique (1929), haveuse à chaîne (1948). Tercé est la première carrière de la région à utiliser une haveuse (sorte de tronçonneuse qui scie la pierre). 
Le transport de la pierre vers les chantiers était autrefois effectué grâce à des charrettes tirées par des chevaux. Dès 1883, la pierre était conduite par train à Jardres, la gare la plus proche. Vers 1920, les premiers camions font leur apparition pour transporter des blocs de pierre. A Tercé, ils remplacèrent le train en 1942. 


Carrier : un métier difficile et exclusivement masculin :
Depuis le 19ème siècle, diverses personnes ou sociétés se sont succédées pour exploiter la carrière. La nature et les conditions de travail rendaient la vie des ouvriers particulièrement éprouvante. 
La carrière de Tercé est achetée en 1869 par le Baron Georges de SOUBEYRAN. Celui-ci exploita la carrière directement et la loua ensuite à diverses personnes ou sociétés avant de la vendre en 1894. Les sociétés les plus connues ont été : 
- 1881 : Société Anonyme des Carrières du Poitou,
- 1898 : Civet-Pommier et Cie,
- 1927 : Carrières et Scieries de France,
- 1975 : Rocamat.
Les carriers ont longtemps été payés à la tâche et pouvaient travailler jusqu'à 60 heures par semaine. Ce travail particulièrement dur avant la mécanisation favorise l'établissement de relations fortes marquées de nombreuses traditions : entraide, transmission de la profession de père en fils, arrosages de fêtes, anniversaires, etc... Cette sociabilité s'est développée dans un milieu exclusivement masculin, le métier et l'accès à la carrière ayant toujours été interdit aux femmes.




Quelle que soit la technique d'extraction de la pierre, celle-ci était toujours prélevée en respectant l'épaisseur des bancs de sédiments qui déterminent des qualités de pierres différentes. Deux scies alternatives et une scie circulaire découpaient la pierre en éléments de dimensions variables selon les besoins. 

Voyage de la pierre de Tercé à travers la France :
La pierre de Tercé, compte-tenu de ses qualités est utilisée dans de nombreuses constructions, associée à des pierres d'autres provenances. 
Chaque carrière présente une pierre ayant des qualités qui la rendent apte ou non à certaines utilisations. Par exemple, celle de Tercé ne peut pas être utilisée au contact du sol. 
Exemple de réalisations comportant de la pierre de Tercé à l'étranger : Immeubles à Bilbao, Santander, Gijon, La Corogne (Espagne), Buenos-Aires (Argentine), New-York et Londres, divers palais à Bruxelles et Hôtel privé à Berlin. 

Les réalisations à travers la France



mardi 27 juillet 2021

Les albums de Tonke

Le téléphone toujours en main, Tonke est toujours à l'affût de belles choses, de beaux panoramas et il nous fait toujours un petit condensé de ce qu'il a pu capter....







LIGNAC



BOURG ARCHAMBAULT (et non Lathus)







samedi 24 juillet 2021

La Rando "Mijot" à Haims

Après la rando "Saucisson", dont les photos sont en cours de développement ! voilà la rando "Mijot". Rendez-vous était donné cet après-midi à Haims pour quelques parties de pétanque, de molkky, de rummikub et de baby-foot, toutes aussi acharnées les unes que les autres...

Il fallait bien prendre des forces avec ce mijot pour partir randonner....


Et une petite entrée légère pour faire couler le rouge



2 soleils supplémentaires











Au retour de notre rando, nous n'allions pas repartir le ventre vide : nous avons dégusté une délicieuse salade de fruits maison, concoctée en grande majorité avec des fruits frais et accompagnée de broyé du Poitou.

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Le reportage-photos de Lysiane :


Tu as trouvé un cèpe Chouchoute ?













Partie de baby-foot endiablée