dimanche 27 février 2022

Des airs de printemps à Berneuil

Quelle belle idée d'aller faire un tour à Berneuil, dans le Limousin. La date était déjà fixée depuis quelques semaines alors, à l'approche de ce dimanche, nous guettions le temps tous les jours et nous étions à l'affût de la météo. Les températures matinales restaient fraîches alors il fallait prévoir les boissons chaudes. Une organisation "Thermos" a été mise en place : café, thé, tisane, et velouté de légumes. Nous avons d'ailleurs comparé celui de Lysiane et de Fabienne, chacune ayant mis des ingrédients différents. 

 BERNEUIL : le nom de Berneuil est d'origine gauloise. Il dérive d'un mot composé, formé par le nom d'homme gaulois Brennos, et l'élément celtique "ialo" qui signifie la clairière. Berneuil peut donc se traduire par "la clairière de Brennos". Ce toponyme a pu se former avant, mais également après la Conquête romaine car la langue gauloise a continué à être parlée parallèlement au latin.

La campagne limousine


Le château de Drouilles
Le Château de Drouilles est un château bâti à Blond, dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine, en France. Un seigneur, Gilles de Drouilles est cité au XIIème siècle à Blond. Ayant appartenu à la Famille Lavaud au XVIème siècle, le Château de Drouilles passa à la Famille Jovion lors du mariage, le 2 Novembre 1591, de Madeleine de Lavaud de Drouilles avec Jean de Jovion, archer dans la compagnie de Mortemart. Il passa ensuite au Chérade de Montbron lors du mariage en 1769 de Jeanne de Jovion de La Chassagne avec Pierre Adrien-Etienne Chérade de Montbron, chevalier de Montbron, écuyer. L'extinction de cette branche de la famille Chérade de Montbron explique sans doute son passage à la Famille Babaud de Monvallier au début du XIXème siècle, qui le gardera jusqu'en 1980.











On a fait appel à un expert pour savoir qui a pu "rogner" cet arbre ?





On a déjà fait un bout de chemin, on a faim










Chemin des Diligences : la route royale
En 1761, Turgot, alors intendant du Limousin, est chargé de la réfection des 30 748 toises (60 km) qui séparent Limoges de Bussière-Poitevine. La largeur de la route est alors portée à 12 mètres. Pour le ré-empierrage, on utilisera une technique nouvelle et des arbres seront plantés pour consolider les bordures et "dispenser de l'ombre aux chevaux". 
A partir de 1833, est tracée la nouvelle route de Limoges, plus sinueuse et aux pentes plus douces. L'ancienne route royale est alors déclassée et devient un simple chemin rural large de 6 mètres. Le reste est mis en vente et nous apercevons par endroit les vestiges de la double rangée de fossés et de talus.


Cette piste est l'ancienne voie royale Poitiers-Limoges qui inspira Jean de la Fontaine pour sa fable "Le coche et la moche". C'est la huitième fable du livre VII de Jean de la Fontaine édité pour la 1ère fois en 1678. La fable fut écrite en 1663 à Bellac pendant que Jean de la Fontaine y séjournait quelques jours. En voici un extrait : "dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, et de tous les côtés au soleil exposé, six forts chevaux tiraient un coche..."











Le dolmen de La Borderie

Le dolmen a été fouillé une première fois en 1874 par M. Bidaud. Il est classé au titre des monuments historiques le 5 juillet 1983. Il a été à nouveau fouillé puis restauré en 1987. 
Le dolmen est situé à moins de 600 m au nord-est de celui de La Lue. La table de couverture mesure 4.30 m de long sur 4.20 m de large pour une épaisseur comprise entre 0.30 m et 1.10 m. Son poids est estimé à 40 tonnes. La chambre ouvrait au sud-ouest mais aucune trace de couloir n'a été découverte. Les dalles sont en granite.
La fouille de 1987 a permis de retrouver une petite partie de la couche archéologique où ont été recueilli des pointes de flèches perçantes et tranchantes en silex et deux tessons de poterie décorés d'incisions linéaires ont été découverts. Ils ont été attribués au Chasséen par Claude Burnez. Un poignard à dos poli et un vase plat ont été attribués à l'Artenacien. La datation au radiocarbone des charbons de bois retrouvés sous un support indique une période d'édification vers 4701 (+/- 140 BP) soit au cours du Chasséen.


Quel bel endroit pour une pause-repas. Non seulement nous avons goûté les veloutés de légumes mais aussi les premiers bienfaits du soleil printanier. Un seul HIC, les blaireaux oublient le bol et la cuillère à soupe....ils se reconnaîtront. Il faut vraiment tout leur dire.


La digestion est en cours









Le dolmen de La Lue

Le dolmen de La Lue semble endormi au milieu de sa prairie. Avec le temps, sa table de couverture (mesurant 5 mètres sur 3.5 mètres initialement) a été brisée en deux, mais a été reconstituée en 1985 après sa fouille qui a également permis de mettre au jour de nombreux vestiges néolithiques : pointes, grattoirs, etc... Ce mégalithe est inscrit par arrêté du 4 octobre 1982 au titre des Monuments Historiques.
Dans leur état actuel de dégradation, les dolmens se présentent souvent sous l'apparence de simples tables comme celle-ci, qui a pu longtemps faire penser à des autels païens, mais il s'agit bien de chambres sépulcrales et de galeries de tumulus (buttes artificielles), dont la partie meuble (remblais) a été érodée au cours des siècles. Leur architecture comporte parfois un couloir d'accès qui peut être construit en dalles et/ou en pierre sèche. La chambre sépulcrale, aux formes variables (rectangulaire, polygonale, ovale, circulaire...) peut aussi être précédée par une "antichambre". Dans certains dolmens, l'entrée présente un porte taillée dans une ou plusieurs dalles verticales.

Un p'tit remontant....

...pour une petite descente



Je n'ai trouvé aucun élément concernant ce bâtiment mais apparemment
c'est un château d'après ces anciennes cartes postales (ci-dessous)


Le moulin du Pont (XVIIIème et XIXème siècle)








L'église Saint Cessateur
L'église de Berneuil est dédiée à Saint Cessateur. Ce personnage apparaît dans une liste d'évêques de Limoges, rédigée par un moine du XIIIème siècle. Mais ce nom n'apparaissant pas dans la liste la plus ancienne des évêques de Limoges des Xème et XIème siècles, l'historien Michel Aubrun en vient à supposer que Cessateur serait plutôt un saint local.
De l'église, antérieure à la reconstruction de la fin du XIXème siècle, il reste le mur sud (côté rue) avec son beau portail du XIIIème siècle et ses modillons grimaçants. On sait que la chapelle nord est plus grande que la chapelle primitive. En 1899, les travaux étaient interrompus parce qu'un riverain se plaignait de ne plus pouvoir passer sa charrette. 

Après 24 km il fallait bien reprendre des forces


Et JBB fait péter le bouchon

A nous maintenant, stagiaire !

Plus solide que la corde d'Archigny ?
Ah, c'est tentant ?

Bernadette va pouvoir se faire un collier






Firmin, prépare ta r'morque




Une étoile pour cette photo

Une 2ème étoile pour celle-ci










On dirait que le petit clocher de l'église Saint-Cessateur de Berneuil a perdu sa flèche. Mais il n'en est rien. Il a été bâti sans flèche entre 1881 et 1886. Sa cloche de 1524 a dû sonner dans le clocher primitif dont on ignore absolument tout.

Je te rassure Marc, je vais t'en laisser