mercredi 20 septembre 2023

Rando forestière au Grand Recoin

N'étant pas avec vous ce jour-là, je vous transmets les photos et les termes de Lysiane) : Après un petit tour à droite, un nouveau passage par le parking pour repartir sur la gauche... jusqu'au prochain carrefour où, à nouveau, on se gratte la tête ! Jean-Luc avait choisi un exercice difficile dans ces bois où tout se ressemble.



Apparemment, voilà le nouveau passage au parking mais c'est sans doute pour voir
si les voitures n'ont pas été volées entre temps !




Qu'y a-t-il derrière ce mur ? ou est-ce la cueillette du raisin ?

Est-ce le Manoir des Meurs ?


Tu as ta boussole Jean-Luc ?


ça y est, Jean-Luc les a perdus



Le stagiaire...

Christiane, tu ferais mieux de rentrer à cheval



Certainement le Manoir des Meurs

Avec une petite légende : un domestique du Manoir des Meurs s'est rendu chez vous hier soir pour vous prévenir : la chienne favorite de Madame, un grand lévrier d'Ecosse, ne parvient pas à mettre bas et risque d'en mourir... Près du portail, vous remarquez une série de graffitis anciens qui constituent une curiosité. L'actuel château de 1647 est entouré de trois tours carrées et vous avez lu quelque part qu'il était l'œuvre de François Dreux. Son blason se trouve au-dessus d'une arcade des communs. On vous amène à la chienne. La pauvre bête pousse des gémissements. Après un bref examen, le problème vient d'un chiot mal positionné qu'il faut remettre en place. Au petit matin, douze adorables petits tètent leur maman.


Un peu d'histoire sur le Manoir des Meurs : Pierre d'Allemagne est cité comme Seigneur des Murs en 1448. En 1482, plusieurs lettres à terrier accordées par Louis XI à Antoine d'Almagne mentionnent "le lieu et hôtel fort ancien". De cette période, subsistent des parties de la courtine. Une liste des maires de Poitiers signale que Hugues de Couzay, maire de 1455 à 1457, aurait reçu de Charles VII un terrain nommé les Meurs où il aurait fait construire un petit château. Pourtant, la propriété des Murs reste dans la famille d'Allemagne jusqu'en 1632 où Jacques d'Allemagne l'arente au profit de Jacques de Lauzon. Le domaine passe ensuite à François Dreux, cet officier de finance, fils d'échevin et bourgeois du corps de ville, disposait des moyens nécessaires pour reprendre la construction, ne conservant que les assises les mieux appareillées de la courtine. François Dreux fils recueille l'héritage paternel en 1654. La chronologie est précisée par l'écusson sculpté à la clé d'une arcade ouverte dans les communs (chevron, soleil en pointe et deux roses en chef - août 1647) ainsi que par de curieux graffiti (par exemple celui laissé par ce garçon sellier breton (1658 - sur un montant de la porte piétonne de l'entrée). La propriété passe à Jean-Pierre Lecomte en 1712 qu'il vendra à François de Pindray en 1715. Elle demeure dans cette famille jusqu'en 1776 où elle est vendue à Jacques Esperon de Beauregard. A partir de 1820, les Meurs ont appartenu à la famille Brissonnet qui la conserve jusqu'en 1977, puis Leulier et Lehmann. Les propriétaires actuels ont effectué de nombreuses restaurations. 
Des tours carrées, dont l'une a disparu, se dressent aux angles du vaste quadrilatère jadis entièrement clos de hauts murs. Le portail monumental, qui a été remonté, se distingue par son parement de bossages en table. Les bâtiments, aux fonctions diverses, s'ordonnent autour de la cour. Le corps principal s'adosse à la courtine dominant le vallon et s'appuie sur une tour demi hors œuvre. Celle-ci abrite un escalier rampe-sur-rampe et assure la jonction avec la tour d'angle sud-ouest aménagée en pavillon d'habitation. L'unité stylistique de la façade est confiée aux percements tracés selon un même module : fenêtres rectangulaires disposées en travées inégalement espacées, et portes en plein cintre uniformément pourvues d'une clé et d'impostes saillantes. Les pièces du rez-de-chaussée, qui se commandent mutuellement, ont conservé deux cheminées dont le linteau en arc surbaissé est dédoublé. Ne subsiste de la chapelle que la porte remontée à l'extérieur du mur sud. La fermeté du dessin (piédroits traités en pilastres et entablement surmonté d'un fronton arrondi) s'accorde à la physionomie architecturale de cette demeure à la fois rustique et altière. Le manoir des Meurs est une propriété privée et ne se visite pas.




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