mercredi 6 septembre 2023

Rando Lavousienne "des kilomètres pour une recette"

Nous pensions bien que ce début Septembre nous réserverait un peu de fraîcheur, que nenni ! alors on a mis sonner le réveil un peu plus tôt pour ne pas trop souffrir de la chaleur et c'est à LAVOUX, une nouvelle direction que nous avons prise pour une randonnée de 16 km. Lavoux, les plaisirs de la campagne et la proximité de la ville de Poitiers. Lavoux a gardé l'âme du temps des carrières qui faisaient vivre tout le village et qui singularisent encore son paysage. Dans ce pays de plaines vallonnées, assez boisées, à proximité immédiate de la forêt de Moulière, la nature est reine et l'agriculture y a une place maîtresse mais les villes sont toutes proches : Poitiers, Chatellerault et Chauvigny et le Futuroscope qui se trouve à seulement 15 km. Le nom de Lavoux dérive du latin lavatorium qui signifie lavoir.


"Des kilomètres pour une recette" est un circuit de randonnée situé sur la commune de Lavoux et représente près de 16 km pour environ 4 heures de marche. 
L'histoire de Germaine Patureau débute sur la grande place de Lavoux. Son père, employé dans les carrières de la commune est victime d'un terrible accident et doit cesser son travail. A l'époque, il n'y a pas d'indemnisation. Ses deux frères prennent la relève. Ils n'ont même pas treize ans. Quant à elle, elle se lie d'amitié avec les guérisseuses locales qui lui transmettent leur savoir. Reconnue pour l'efficacité de ses remèdes, Germaine soigne surtout les gens pauvres : journaliers gagés des fermes, ouvriers des carrières, vignerons... Mais de temps en temps, elle a ses entrées aux châteaux de Montlouis et du bois Dousset. Outre l'histoire de Germaine, nous avons apprécié les magnifiques demeures entourées de bois, puis nous avons découvert les pittoresques châteaux de Montlouis et du Bois Dousset.

La maison dans le pierrier

Un pays de pierre : l'histoire de la commune de Lavoux est intimement liée à celle de la pierre. Appréciée pour sa propriété non gélive, la pierre de Lavoux fut extraite et utilisée pour la construction de nombreux bâtiments et maisons, aussi bien pour des aménagements intérieurs qu'extérieurs. Elle a servi à la construction de la Cité des Castors à Buxerolles. Sa renommée l'a menée à Paris. Elle a trouvé sa place dans la construction de l'Opéra de Paris et la façade des Galeries Lafayette. Elle est également utilisée en sculpture (les vases et les statues du Jardin des Tuileries à Paris). Elle est même exportée pour la restauration d'édifices ou des monuments historiques (la cathédrale de Lausanne en Suisse). Au plus fort de l'exploitation de la pierre, 15 carrières étaient recensées.



Une petite histoire sur la vallée sèche de Noussec : 
"Tu vois Mauricette, nous sommes dans une vallée sèche. Autrefois, il y avait une rivière mais, au fil du temps, l'eau acide a rongé le calcaire et a rejoint la rivière souterraine". Vous sortez de votre poche une petite flûte et vous vous mettez à jouer doucement, toujours la même note. Au bout d'un moment, un son similaire monte d'une touffe d'herbe devant vous. "On a de la chance, attrape-le !". D'une main adroite, Mauricette se saisit... d'un gros crapaud, puis elle se retourne vers vous, un peu écœurée. "Tu ne connais pas le crapaud accoucheur ? C'est une espèce qui vit dans les vallées sèches et dont le mâle porte lui-même ses œufs sur ses pattes arrière. Le voilà, notre nouvel ingrédient !"


L'histoire du Chai d'Ambertin : 
"Ce qu'il nous faut maintenant, c'est de la râpe, de la peau de raisin écrasée." Mauricette fait remarquer que le raisin n'est pas mûr... "Si nous cherchons au fond d'un pressoir, il devrait s'y trouver des grains oubliés l'an dernier." Vous traversez les vignes. Ici, on produit un petit vin du Poitou qui vaut le détour. Vous frappez à la grille du Chai d'Ambertin. Un garçon de ferme vous accueille. Vous lui demandez si vous pouvez jeter un œil au fond d'un pressoir : "si ça peut faire votre bonheur!". Il vous mène au pressoir. Mauricette se penche pour regarder à l'intérieur. Au bout de quelques instants, elle jubile : "vous aviez raison!".

Le sable du Sahara voile le ciel et c'est tant mieux, il fait moins chaud





Le château du Bois-Dousset (ou Bois-Doucet)

Depuis plus de deux siècles, l'histoire de la famille De Villoutreys de Brignac est liée à celle du château du Bois-Doucet, à Lavoux. Geneviève de Villoutreys a emménagé après son mariage dans cette propriété où chacun dispose d'un pied-à-terre. 
Depuis la route qui relie Lavoux à Bignoux, un petit panneau plutôt discret indique son existence. Au bout de l'allée, le château du Bois-Doucet, également orthographié Bois-Dousset, accueille le visiteur par une porte cochère qui le dérobe encore en partie aux regards. Il faut oser le franchir pour découvrir sa petite chapelle, sa cour, ses douves sèches, son logis. Geneviève de Villoutreys a vécu une grande partie de sa vie dans cette ancienne orangerie prolongée par un pavillon de style Louis XIII. Pour la veuve d'Hilaire de Villoutreys, disparu en 2010, la vie au pied du château du Bois-Doucet, installé sur un domaine de 300 hectares de champs céréaliers et classé Monument Historique depuis 1966, n'a pas de saveur particulière. "Une vie normale" lance-t-elle, comme faussement indifférente au décor. "Ma soeur s'est mariée là", glisse-t-elle toutefois. Et "les gens d'ici viennent parfois y faire des photos de mariage", reconnaît-elle. A sa main gauche, elle porte une chevalière gravée où cohabitent les armoiries de sa famille et celles des Villoutreys de Brignac, que l'on retrouve dans la petite église voisine de Bignoux. On y distingue un chevron d'or sur fond azur, deux étoiles, une lune et une rose argent.
Plus de deux siècles d'histoire familiale : "La propriété est dans la famille depuis plus de deux cents ans, elle y est restée de mariage en mariage", explique Geneviève de Villoutreys. Aujourd'hui, les descendants du général baron Meunier continuent de l'habiter, à temps plein ou plus ponctuellement. "On y connaît plein d'ennui, de joies, de malheurs !" lâche, théâtrale, la propriétaire du logis. "On n'y est à l'abri d'aucun souci, d'aucune maladie...". Au quotidien, "je lis, je fais le ménage, je cuisine, je suis de mauvaise humeur...", énumère encore avec malice Geneviève de Villoutreys.


Outre le château et l'orangerie, les anciennes métairies ont été aménagées afin que chaque membre de la famille y ait son chez lui. "Tout le monde est resté très attaché au lieu, cela fait comme un petit village, on se croise sur la propriété. L'été, on peut être jusqu'à une trentaine", voire davantage lorsque des scouts viennent planter leurs tentes dans les jardins et assister aux messes données exceptionnellement dans la chapelle. A l'arrière de l'orangerie, un havre de biodiversité attire parfois aussi des botanistes. "La pelouse n'y a pas été retournée depuis deux cents ans", certifie la propriétaire des lieux. Seul bémol à cette vie de château : "On a froid tout l'hiver car il est difficile de tout chauffer, de surcroît avec un escalier en pierre !". Si la visite de la bâtisse principale n'est possible que lors des journées du patrimoine, les jardins sont accessibles au public de juin à septembre et trois chambres d'hôtes, aménagées dans une aile du logis, permettent de s'immerger toute l'année dans ce décor chargé d'histoire, sous le regard toujours un peu courroucé des deux poules du château. "Le poulailler aussi est classé", s'amuse Geneviève de Villoutreys.









Le château de Montlouis

Montlouis : le fief relevait de la baronnie de Chauvigny. Le premier seigneur connu en est Louis d'Harcouet, surnommé "Louiset". En juin 1447, il obtient l'autorisation du roi de fortifier Montlouis. De la grosse tour entourée de douves du XVème siècle, il ne reste qu'une grande salle voûtée souterraine. Le 1er octobre 1875, Joseph de Larclause acquiert Montlouis et y installe une ferme-école qui formera de nombreux élèves jusqu'en 1914. Montlouis actuel a remplacé au XIXème siècle l'édifice construit au XVème siècle et dont le plan figure sur l'ancien cadastre napoléonien. Le manoir actuel se présente comme un bâtiment rectangulaire avec un étage dont le corps principal est flanqué de deux ailes latérales, en léger retrait et aux toitures indépendantes.








Le stagiaire....


Le porche du Bois-Doucet


Les douves



Tu vas l'avoir ton gâteau Jean-Luc, je l'ai gardé bien au frais

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire